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Venise confetti et glace pilée

Venise, confetti et glace pilée (Sur l’Air de Au Clair de la Lune).   Tombée de ton étoile à force de varappe, Tu cascades de pluie vers la Cité des Papes Tirant jusqu’à la rompre ta corde fangeuse, Va danser sous l’orage, tournoie flamme heureuse…
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Poésies complètes, d'Arthur Rimbaud

  ARTHUR RIMBAUD     SES POÉSIES COMPLÈTES   À mon avis tout à fait intime, j’eusse préféré, en dépit de tant d’intérêt s’attachant intrinsèquement presque aussi bien que chronologiquement à beaucoup de pièces du présent recueil que celui-ci fût allégé pour surtout des causes littéraires trop de jeunesse décidément, d’inexpériences mal savoureuses, point d’assez heureuses naïvetés. J’eusse, si le maître, donné juste un dessus de panier, quitte à regretter que le reste dût disparaître, ou alors ajouté ce reste à la fin du livre, après la table des matières et sans table des matières quant à ce qui l’eût concerné, sous la rubrique « pièce…
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Haïti et ses mulâtres: Barrières et gestes barrières

«Sans pudeur, le maître blanc abusa fréquemment de son droit de propriété sur les esclaves de sexe faible. De ce débordement de sensualité sortit le mulâtre de Saint-Domingue.» Dr. J.C. Dorsainville (1880-1942), Ed. 1934, Manuel d’histoire d’Haïti, p…
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L'oubliette

An 1308 Elias court dans la forêt des Brûlots. Derrière lui, le roulement lourd des chevaux qui foulent la terre, les aboiements de la meute de chasse lancée à ses trousses, entrecoupés des cris d'encouragements des hommes d'armes. Elias court de to…
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Europa

  VERS LE LAC VOSTOK     C'était une vision tout droit sortie des rêves impossibles de l'Homme. Ni un mirage, ni une illusion, mais la réalité dans toute sa splendeur sidérale. Dans le silence, On entendait battre les cœurs de ces quatre pionnie…
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Pour le reste, c’est vous qui savez.

       Lorsque j’ai appris que Cathy était atteinte d’une maladie parmi les plus vicieuses, la sla — permettez que je n’y mette pas de majuscules —, je dois reconnaître que j’ai été habité par un double sentiment.   Le premier était que je ne…
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MANEGE

Il a toujours en lui Son goût d’barbe à papa Sur ses lèvres sucrées De fraise et de nougat. Et il revoit encore Les rayons du soleil Qui illuminaient d’or Les éclats de son ciel.   Ivre, il les entend encore Les flonflons dans sa tête, L’o…
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"Le livre de la jungle" de Rudyard Kipling

Chil Vautour conduit les pas de la nuit Que Mang le Vampire délivre — Dorment les troupeaux dans l’étable close. La terre à nous, l’ombre la livre ! C’est l’heure du soir, orgueil et pouvoir À la serre, le croc et l’ongle. Nous entendez-vous ? Bonne chasse à tous Qui gardez la Loi de la Jungle ! Chanson de nuit dans la Jungle.   Il était sept heures d’une soirée très chaude, sur les collines de Seeonee, quand père Loup s’éveilla de son somme journalier, se gratta, bâilla et détendit ses pattes l’une après l’autre pour dissiper la sensation de paresse qu’il sentait encore à leurs extrémités. Mère Louve était étendue, son gros nez gris tombé parmi ses quatre petits qui se culbutaient et criaient, et la lune luisait par l’ou…
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Le grand Meaulnes, de Alain Fournier

Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189… Je continue à dire « chez nous », bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et nous n’y reviendrons certainement jamais. Nous habitions les bâtiments du Cours Supérieur de Sainte-Agathe. Mon père, que j’appelais M. Seurel, comme les autres élèves, y dirigeait à la fois le Cours Supérieur, où l’on préparait le brevet d’instituteur, et le Cours Moyen. Ma mère faisait la petite classe. Une longue maison rouge, avec cinq portes vitrées, sous des vignes vierges, à l’extrémité du bourg ; une cour immense avec préaux et buanderie, qui ouvrait en avant sur le village par un grand portail ; sur le côté nord, la route où donnait une petite grille et qui menait vers La Gare, à trois kilo…
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le Chant d'Isis

Le chant d’Isis.   Nil, écoute mon chant, vois mes larmes, mes pleurs, Et vous, tombeaux des rois, embrassez ma détresse. Comment de cet effroi dis-moi, toi, la prêtresse Puis-je effacer l’offense et chasser les douleurs ?   A quoi me sert la…
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Ce matin là

Aujourd'hui semble être un grand jour. Vêtue d'un tailleur strict, les cheveux tirés en arrière, elle rejoint d'un pas souple la table où je l'attends déjà, fumant d'impatience. Pas un sourire, pas un regard. Pas même le contact désinvolte de la mai…
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L'appel de la forêt, de Jack London

Publié en 1903, "L'appel de le forêt" a été écrit par Jack London alors atteint du Scorbut après son retour du grand Nord canadien, dans le cadre de la ruée vers l'or. Il narre le retour à l'instinct sauvage d'un chien qui ne résistera pas à l'appel des loups. Avec "Croc blanc", Jack London signe deux références littéraires incontournables sur les transitions à (ou de) la vie sauvage.
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L7PC 2 : Luxure partie 2 Marie-Gabrielle

MARIE-GABRIELLE Je sais ma retraite spirituelle manquée depuis que j’ai vu le sosie du jardinier dans Desesperate Housewives. Si vous n’aimez pas les séries, je pourrais qualifier mon voisin d’ « Apollon » : cet athlète court à pied chaque matin pou…
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Alphabétique

Atterrir sur la rosée de ton cœur Balbutier une prose électrique  Cheminer le long de la douceur Danser jusqu'à piétiner nos démons Élaborer un plan pour ne jamais en avoir Feindre la gêne devant le poème Grignoter le temps, des souris affamées…
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Extrait : La lutte afro-européenne, Booba : de la noyade à la piraterie

“ Je reste fier sous la torture ” –2021– Variant La rue est calme. Trop calme, pour le Gavroche du XXIᵉ siècle. Exténués par tout ça, ses frères dorment. Batterie vide. Défaite après défaite, le front recule. Il faut un sursaut. Un seau glacé. …
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Un Avenir monstrueux

Frankenstein ou Le Prométhée moderne, Mary Shelley, 1818 :   Victor Frankenstein est un médecin fasciné par la création de la vie. Il décide alors de créer une créature vivante. Lorsqu'elle prend vie il l'abandonne, horrifié par son apparence. En qu…
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Pluie d'un rêve

    Une lyre fredonne aux perles d'une pluie L'extase en mon cœur dont la sève s'épanouit Au jardin poétique de l'ivresse éprise Des couleurs d'automne qu'une magie harmonise   Or, ocre, orange, vert, qu'une mélodie chantonne Ineffable harmo…
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Aux basses rives du Styx

  Sous un immense parapluie à la toile fusée, un homme, vêtu d’un long manteau noir, marche allégrement dans une rue sombre de la ville, rabougrie par une pluie soutenue, grise et froide.  Les rares passants…
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L7PC 2 : Luxure partie 1 Benjamin

BENJAMIN Cette année, mon contrat au centre de loisirs a commencé avant même le coup d’envoi de la saison touristique. Mon rôle n’est déjà plus le même qu’il y a quatre ans : je m’apprête à superviser l’équipe d’animations multisports. Dans mon log…
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L7PC 8: Epilogue : où l'on rencontre le psychiatre de Marie-Gabrielle Robinson

Où le médecin de l'âme prouve par l'exemple que la gratitude est une vertu qui ne craint pas l'excès. La gratitude garantit le bonheur dans le coeur de celui qui l'éprouve. Avertissement: toi qui entre ici, abandonne toute espérance d'un texte stabi…
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Marianne

Ce passage utilise la prosopopée en donnant à Marianne une voix critique à propos de sa situation.
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Esméralda fracturée

Il faisait encore presque nuit en ce matin d’hiver, malgré l’heure avancée. 9H30. C’était l’heure de son café au zinc de la rue du Faubourg Saint-Martin, à l’angle de la rue du château d’eau. Paris Xème. Gris uniforme sur toute la capitale, un vent froid par rafales.
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Je suis ce petit garçon que tu tiens par la main

Une étreinte et puis une étoile s'enfuit dans le ciel de mes rêves. C'est l'amour tu crois qui fait qu'on a mal tout au fond de soi? Il y a ces histoires lointaines que tu as du mal à raconter. Cette voix vibrante qui impose mon silence. Ces gens d…