Orwell a très bien su rendre compte de la peur engendré par le pouvoir totalitaire qu'il décrit. La phrase « Big brother is watching you » temoigne de la surveillance permanente dont fait l'objet Winston, et renforce la peur donné par le regard de l'homme sur l'affiche. Cette pression étouffante ne peut laisser le lecteur indifférent. Enfin, le fait que les émotions soient gérées par autrui dépasse la fiction car cela est du à une volonté de tout contrôler (elle-même du à un mal-être ou à un manque de confiance si on veut aller du côté de la psychologie), et c'est ce que l'on retrouve chez certaines personnes dans la réalité. Cette emprise sur les émotions résonne d'une manière particulière chez moi, j'y suis sensible pour l'avoir vécu. Ceci dit je recommande la lecture de ce grand classique littéraire qui est l'occasion de se remettre en question en voyant le monde qui nous entoure d'un autre œil.
que l'on veut faire sonnet :-) je ne suis pas très satisfait car le technique a vraiment pris le pas sur le reste. Je crois qu'il faut bien maîtriser la technique pour réussir à écrire des sonnets inspirés... en tout cas c'est une très belle expérience pour moi et je mesure ô combien le sonnet est un exercice périlleux et exigent.
Après m'y être essayé, je mesure d'autant plus l'exigence associée à l'écriture d'un sonnet, et je suis subjugué qu'une telle exigence ait pu être répétée plus d'une centaine de fois avec à chaque fois une incroyable portée. Chapeau Francis Étienne. J'aime d'autant plus ce vers "Face aux vagues d’écume à la bouche de toile." qu'il a donc été disséqué pour mes propres besoins, entrer dans les mots, leurs rythmes, leurs homogénéité... J'ai une question concernant les tercets CCD CCD. les deux D, même s'ils ne font pas partie du même tercet doivent-ils obligatoirement rimer ? Ton poème porte très bien son nom, c'est de l'orfèvrerie poétique.
J'aime beaucoup ces commentaires. Je dois bien avouer que je n'ai pas forcément cherché tout cela en écrivant mais mon inconscient parle par ma plume. Je voulais dire par mes propos précédents que bien souvent, j'ai besoin d'écrire en suivant une idée mais cette idée dérive et je me retrouve avec un texte parfois assez éloigné du projet initial, ce qui peut être assez agaçant de prime abord... Mais je laisse à cet inconscient le soin d'écrire pour moi.
Je suis donc touché de me retrouver dans une comparaison à Blake... Merci!
Sur la page traduite, c'est moins musical forcément mais comme dans le premier poème sur le changement d'état qui fait transhumance rythmée par la clarine, il y a la nature présente aussi chez Blake: "Par les vallées sauvages je jouais/ Sur ma flûte des chants d'heureuses harmonies/ Quand je vis sur un nuage un enfant/ Qui en riant me dit/ "Joue une chanson sur un Agneau! Aussi, je jouai en sainte joie (...) "Joueur de flûte, assieds-toi, écris un livre que tous pourront lire". Il disparut de ma vue/ Je saisis un roseau creux/ Et je taillai une plume, Et je teignis l'eau claire/ Et j'écrivis mes chants joyeux/ Pour la joie de chaque enfant/... Bref, ça produit la même impression de lecture sur moi, je trouve cela particulièrement frais et désaltérant. Donc, ça me semble peut-être innocent parce que ça laisse joyeux et léger. Ça n'enlève rien à votre propos sur l'imagination et ses pouvoirs.
Je voulais juste dire que le poème m'apparaît dans la veine des chants de l’innocence de William Blake. En réfléchissant, le rythme et la musique me laissent le même sentiment de légèreté qu'une poésie de ce recueil. Je reprends mon livre et oui, dès l'introduction, Blake est musical aussi et j'y trouve des images naturelles aussi et des paysages "Piping down the valleys wild/ Pinping songs of pleasant glee/ On a cloud I saw a child/ And he laughing said to me...
C'est étrange comme un texte sur l'imagination est progressivement devenu un texte sur l'innocence. Souvent, ma plume prend une direction bien différente de celle de mon cerveau : je commence quelque chose et en termine une autre.
Un magnifique poème et j'ai été particulièrement ému par "Et le ciel endeuillé par la mort d’un ruisseau.", c'est puissant et profond que de voir les éléments solidaires et sensibles à ce qui était une unité, à tout jamais désormais amputé. Merci pour ce beau moment d'émotions.
Je reprends le ravissement et la grâce de votre poème, car je trouve que ces deux mots le caractérisent parfaitement bien dans l'émotion qu'il m'a suscité. Vous avez bien fait d'y partager également la version lue, qui y apporte une belle touche d'humanité, et saluer votre voix qui fait offrande de la meilleure des façons. Un baume pour le coeur et l'âme, grand merci Jeannine.
La mythologie est autant fascinante que passionnante car elle illustre à travers des histoires incroyables, toute les failles et fragilités de Dieux et déesses mais au final très humaines…
Un texte vraiment très bien rythmé pour célébrer le refuge de notre enfance, celui qui protégeait, propice au calme et à l’évasion,, propice à l’élaboration des rêves les plus vastes, de l’imaginaire salvateur pour corriger un monde d’ennui… j’ai le sentiment que ce refuge devenu adulte a pris la forme de l’écriture, et j’espère vraiment que le peuple des mots sera ce carrefour emprunté par les rêves et imaginaires qui résistent à l’âpreté d’un monde qui doute. Merci Perthro, je crois que tu peux en cliquant sur la fonctionnalité en forme de planète dans l’éditeur de texte, pouvoir y coller ton lien va voir dans mon texte (les rêves égarés) pour voir ce que cela donne. À plus tard.
Quel beau voyage mémoriel et émotionnel tu nous propose là Francis Etienne, pareille à une madeleine de Proust mais poétique qui fige les images que l’on souhaite éternelles. La nostalgie est la fidèle guide d’un musée que l’on aime visiter à l’envi, avec pour beaucoup la tentation de s’y perdre. Chaque jour qui passe à errer dans ses musées sont des jours de moins pour les alimenter, difficile de trouver le bon équilibre, et plus encore lorsque le monde réel semble trahir toutes les attentes et idéaux. Une nouvelle fois ton poème m’amène à de sérieuses réflexions et je t’en remercie Francis Etienne.
Le lointain dans les mots et les espoirs en les songes… bienvenue Lucie et merci de partager avec nous ce premier poème à la fois introspectif et contemplatif. À plus tard.
Lorsque l’immatériel et l’illusoire conspirent à la chute du tangible. La bataille de mots fait rage dans un fracas poétique saisissant. Un poème qui semble rappeler que la lutte est de tous les instants pour forger le monde (extérieur comme intérieur), comme nous le voulons. À plus tard Francis Etienne.
Bonjour ! C'est une réécriture très intéressante de ce mythe. Circé y est toujours, telle la sorcière qu'elle est, énigmatique et ensorcelante, même pour le lecteur. L'effet du chant des sirènes qui fait perdre la raison à celui qui l'écoute n'est pas sans rappeler que les mots peuvent manipuler les esprits si on ne sait pas bien s'en servir (set si on ne travaille pas notre esprit critique !).
Bonjour Myriam ! Je vous remercie pour le compliment. Je suis d'accord, quelques vers ça fait du bien, et c'est un hommage sobre et discret aux écrivaines du XIXe siècle (époque dont je suis spécialiste) avec cette quête de liberté.
Bonjour et bienvenue Lucie R! C’est très joliment tourné vos questions qui riment. Merci du partage. Ça fait du bien un peu de poésie jetée sur la journée
Bonjour à vous, merci pour l’organisation de cet atelier et à présent pour ce complet retour alexandrin par alexandrin et rime par rime. C’est très précis et très précieux pour progresser car enfin je suis là pour m’exercer un peu la plume. Je poursuivrai et j’espère qu’une pratique poétique salutaire me dotera de rigueur pour l’écriture en prose. Le véritable obstacle de la prose actuelle me semble sa transparence en l’absence de règles explicites. En tous cas, je verrai avec Léo pour l’adresse. Dans l’impatience de vous lire plus amplement. Myriam.
Chère Myriam, en premier lieu je vous félicite pour avoir tenté le sonnet. C'est un exercice difficile mais vous réussissez à vous en tirer avec grâce. La première chose que je note c'est le respect que vous avez eu pour une composition en deux quatrain et deux tercets. Vous avez déjà acquis le cadre de l'écriture du sonnet. Je vous félicite, car c'est un effet une composition qui demande le respect total de la règle; je vais revenir maintenant sur votre composition, en gardant à l'esprit qu'il s'agit là d'une critique purement technique, à travers laquelle vous comprendrez un peu mieux la bonne écriture d'un alexandrin. Commençons par le premier vers, il a treize pieds puisque on doit compter drapée comme trois syllabes, et en principe onde devrait être suivi d'une voyelle. Pour le deuxième vers, là encore le mot foulée doit être compris comme trois syllabes ou bien être suivi d'un mot commençant par une voyelle. Le troisième vers est parfaitement correct; vous avez respect" la césure, à la sixième syllabe, ce que nous vous n'avez pas fait pour le vers précédent. Pour le dernier vers du quatrain je remarque que la césure n'est pas respectée mais le nombre de syllabes est correct..Dans ce quatrain vos rimes sont parfaitement correctes. Dans le quatrain suivant le premier vers ne respecte pas non plus la césure, et même remarque pour le deuxième vers.. Le troisième vers est parfaitement correct. Et le quatrième vers est correct, sauf que le mot fortune ne rime pas avec costume. Le premier vers du premier tercet, encore une fois, aune syllabe de trop car il faut compter le loue en deux syllabes mais vous avez respecté la césure. Et enfin le dernier verre du premier tercet est lui aussi parfaitement correct avec une bonne césure. Le deuxième vers est absolument correct avec une césure à sa place et le nombre de syllabes est correct. Enfin le dernier tercet, dans son premier vers, là encore vous dépassez le nombre de syllabes puisque le mot nuée doit être compté comme trois syllabes. Le deuxième vers est également très correct, car vous avez respecté la césure et le mot phosphore est bien suivi d'une voyelle. Le dernier vers est également parfaitement correct. Un dernier détail sur les rimes des deux tercets: si vous avez voulu faire rimer épuisé et élevée, je remarque que nous avons une rime féminine et masculine, ce qui ne peut pas rimer l'ensemble. Enfin jour et contours ne peuvent pas rimer ensemble, puisque une rime se terminant par S doit obligatoirement rimer avec un mot se terminant par S. Voilà quelques remarques certes un peu sévères, mais je vous rappelle que je me suis intéressé qu'à l'aspect technique de l'écriture. Par contre je vous félicite pour avoir compris la composition du sonnet en deux quatrains et deux tercets, et pour avoir rigoureusement respecté les rimes, mis à part ma remarque finale. C'est déjà un travail de grande qualité ! Pour en revenir brièvement sur le contenu du poème j'admire vos images, votre vocabulaire riche et votre sensualité de l'expression. Un tout petit travail sur la technique de l'alexandrin vous permettra d'écrire des sonnets parfaitement corrects. Ne lâchez pas vos efforts car vous touchez au but ! Félicitations encore pour ce travail rigoureux et déjà presque parfait. N'oubliez pas de réclamer « le voyage bleu » que je vous enverrai dès que vous aurez communiqué votre adresse à Léo. Chère Myriam, bravo pour vos efforts et surtout merci d'avoir participé à cet atelier avec autant de brio. Cordialement, Francis Étienne
Depuis ton changement d'état, as-tu perdu ton studio d'enregistrement? Sinon ce sera un plaisir de t'écouter même si rien n'oblige à te dévoiler. Peut-être à bientôt. :-)
Bonjour Léo et merci! Je me suis en effet mis à interpréter mes textes il y a quelques années. J'aime à les rendre plus vivants. Malheureusement, c'est la seule chanson que j'ai posté sur Youtube, toutes les autres sont sur Soundcloud... Je ne me dévoilerai donc pas trop!
Merci pour ta lecture et ces retours constructifs. Je les mettrai à profit dans mon chapitre. Oui, tu as raison. Il n'y a pas de moment entre deux êtres humains ni de rencontre. À ce stade, Marie Gab est seule et entend le rester. Maxime vient jouer le rôle de prétendant (ça semble habituel) mais contrairement à l'habitude, elle prend le rôle de la fille en crise spirituelle et non de maîtresse. J'explique non pas une rencontre mais une méthode sans peine pour éconduire un amant sans atteindre son amour-propre, sans l'humilier mais tout lui ôtant définitivement l'envie de retenter sa chance. L'histoire raconte que le mec court encore ¨¨¨. A priori, je la sens moins sadique que Lily Allen dans le clip Smile. Mon intention est d'écrire en bêta toutes les différentes frasques de Marie-Gabrielle car je construis les pierres de mon récit. À bientôt :-)