Belle idée, bien développée mais insuffisamment retravaillée. La petite correction que j'ai indiquée sur la dernière ligne l'indique. Je trouve que vous réussissez le plus difficile. Je vous recommande de vous atteler aussi au plus facile qui ne demande que du temps, beaucoup de temps et qui transforme une belle idée bien structurée en un texte inoubliable, puissant, inattaquable. ;-)
Cordialement,
Comme précédemment, le sujet me touche et l'émotion est crédible. Votre point fort est la structure. On ne sait pas de qui il s'agit. On peut essayer de le deviner mais on n'est pas sûr. "Il voulait parler de son enfance" peut faire penser qu'il ne s'agit pas de celui qu'on imaginait, le frère. En effet, un frère aurait dit "Il voulait parler de NOTRE enfance." Ce détail qui met sur la mauvaise piste est-il voulu ? En revanche, je trouve que vous devriez plus soigner l'écriture. Ce n'est pas mal écrit mais ça pourrait être mieux. Par exemple "Il avait déjà fait une tentative. J'avais été bouleversé par la nouvelle. J'avais eu l'initiative d'aller le voir à l'hôpital. Il avait refusé." Soyez le plus léger possible. Après une première rédaction à l'instinct, nettoyez et nettoyez encore. Gommez le superflus. Mettez-vous à la place du lecteur.
"Il avait déjà fait une tentative" (Magnifique ! grâce à un seul mot unique, on comprend. Ce n'est pas lourd).
"J'avais été bouleversé" (on sait pourquoi. Inutile de l'écrire).
Ensuite, c'est maladroit, inélégant, peu clair et lourd.
"J'avais voulu le visiter. Il m'avait chassé."
Cordialement,
L’eau, cette ressource ultime de la vie et de bien des constructions. Le désert qui gagne du terrain, le crocodile en prédateur à l’affut sont autant de signaux inquiétants. Même lorsqu’elle est présente l’eau semble corrompue (par le crocodile justement ou la terre concernant la boue) ; comme condamnée, ce que suggère avec beaucoup de puissance d’ailleurs le dernier Tercet, avec ce symbole fort des enfants qui attendent le trépas, l’avenir promis à sa perte. A plus tard Francis Etienne.
Cet ogre est cerné par la pureté, la finesse et la délicatesse et c’est ce qui m’a passionné ; de voir comment tout l’environnement rend ce qui est de nature inquiétante des plus charmante. L’ogre n’a plus de terrifiant que le nom, comme désincarné de tout ce qui façonne l’identité. La puissance de la description alliée à la portée de la poésie sont capables de tout réinventer. Bravo au poète pour toute la maîtrise de son art.
Tes vers qui sont à la fois célestes et maritimes tournoient en un dernier vol, pour mieux renaitre, non pas des cendres mais des mots qui sont la vie éternelle… la poésie offre de magnifiques métamorphoses. Grand merci Francis Etienne.
La destruction irreversible se répand dans ton poème, jusqu’au chaos total. Tou semble s’effondrer comme un chateau de cartes dans lequel chaque mot en entraine un autre dans sa chute. Saisissant d’efficacité : bravo Francis Etienne.
C'est chouette. Vous pourriez alléger le texte. Des détails sont inutiles. Mais j'ai été accroché dès le début et je n'ai plus lâché. Bravo, vraiment ! ;-)
On sent que votre texte part d'une émotion sincère, mais ça ne suffit pas. Il faut emmener les lecteur avec vous. Pour cela, il faut relire et relire encore pour se mettre à sa place et, implacablement, chasser tous les détails parasites qui polluent l'idée intiale.
Cordialement,
Merci surtout à toi Léo pour avoir pensé à rapprocher ce poème de deux grandes œuvres que j'admire beaucoup particulièrement le cri que j'ai eu l'occasion de contempler à New York au Moma tout comme persistance de la mémoire. Ce sont deux œuvres qui sont en dehors du champ de ma sensibilité pour la peinture, mais qui vues en réalité m'ont particulièrement touché. Je ne les avais vues qu'à travers des reproductions mais je dois dire que bien que très intéressé par cette expression de deux peintres majeurs je n'avais pas toujours appréciés la qualité des hommes qui en étaient les auteurs. Cela veut dire qu'il faut être en contact direct avec un tableau pour en apprécier toutes les vibrations émotionnelles. Il est vrai que dans les galeries d'art et les musées je me promène plutôt dans les allées qui présentent des toiles du 17 au 18e siècle avec quelquefois des incursions dans le 19e siècle mais plutôt le 19 siècle allemand. C'est toujours cette hantise du classicisme qui me fait traverser l'art avec des œillères parfois mais je pense que personne ne contemple les chefs d'œuvre également. Nous avons tous nos propres attirances vers un style ou une époque particulière et nous ignorons bien à tort les autres mondes de l'art. Cette tendance s'applique aussi à la littérature. Nous ne lisons que ce qui nous semble être familier tout en nous étonnant mais si parfois un ami nous ouvre le chemin d'un autre monde nous constatons que nous sommes passés à côté de quelques belles œuvres et peut être d'un grand auteur. Pour en revenir à ton propos et ton commentaire au sujet des couleurs, je suis là encore très étonné et surpris que tu puisses naturellement percevoir ce qui n'est pas directement exprimé par le texte mai l'est par la poésie. Merci de ce trait de commentaire tellement riche pour moi. Merci encore de tout mon cœur pour ta si fidèle lecture et ta si précieuse amitié A plus tard, Léo. Cordialement, Francis Etienne. Une lune en soie ocre ondule sous le vent et verse un lingot d'or sur le toit d'un couvent.
Merci encore Leo pour ce commentaire de commentaire qui bien entendu me touche beaucoup parce qu'il est la suite de la pensée que seule la Poésie peut faire passer par le cœur. Merci encore très cordialement.
J’ai pensé à la lecture de ton magnifique poème au tableau du très créatif Dalí « Persistance de la mémoire » qui s’achève sur le fameux « cri » de Munch. Ta poésie est une galerie d'émotions, de références et de couleurs dans ce cas précis, combien même elles se fanent. Merci Francis Etienne.
Bonjour Fredrik, je comprends mieux, et il est certain que si les journalistes et/ou médias confondent opinions et faits, il y a de gros problèmes…à plus tard.
Bonsoir Leo et merci pour ce commentaire.
En fait il s'agissait surtout pour moi, de faire comprendre que même si on se sent libres chez nous, cette liberté est menacée, à mon sens, par le fait que sur un certain nombre de médias, les opinions soient plus importantes que les faits.
Bonne soirée
Cher Leo encore une fois merci pour ce beau commentaire qui souligne certaines facettes de ce poème. Tu as relevé bien entendu l'importance des larmes dont toi et moi nous apprécions la valeur humaine et en même temps que la beauté littéraire. Une larme est l'expression d'un débordement de l'âme à travers ce phénomène physique dans le poète transforme la beauté par ses mots. D'ailleurs si l'on se penche sur l'importance de ce phénomène on se demande pourquoi notre corps peut réagir de cette façon. Pourquoi pleure t on ? Bien entendu on pleure de tristesse mais aussi de joie ou de douleur. Les larmes sont donc l'expression d'un débordement de notre être le plus profond. Mais les larmes sont aussi l'expression de l'humilité, et c'est en cela qu'elles sont en quelque sorte incontrôlables. Elle nous offre en effet l'occasion de mesurer l'importance de la douleur, de la joie, ou de la tristesse. Je suis tellement ravi que tu aimes L'image d'"une cage de cirque enfermant le désert" parce que c'est une image qu'il est difficile de comprendre si l'on n'a pas une sensibilité poétique très développée comme tu l'as. Les mots prennent là toute leur valeur créatrice et presque indépendante de nous, comme si leur association avait soudainement créé un nouveau mot inconnu de notre vocabulaire. C'est cela aussi la valeur de la poésie. Merci encore Leo pour ce magnifique commentaire et bien entendu à plus tard. Cordialement , Francis Etienne . Dans le ravin de l'aube aux couleurs de la nuit Barbote ce silence ou va naître l'ennui.
Bonsoir et bienvenue Fredrik. merci de votre participation qui rappelle qu’il y a toujours pire ailleurs, mais est-ce que le pire ailleurs impose à toutes celles et ceux qui ont un peu ou même beaucoup mieux de ne pas être regardant sur leur condition ? (sachant qu’imposer à autrui c’est le privé de sa liberté). Comme j’ai vu se côtoyer liberté et démocratie, m’est revenu en tête une citation de Benjamin Franklin : "La démocratie c'est deux loups et un agneau votant sur quoi avoir à manger pour le dîner. La liberté c'est un agneau bien armé contestant le vote. », j’ai trouvé que cette métaphore montrait bien la différence de ces deux notions qui sont complètement différentes. Et enfin, j’ai tiqué sur le fait de transformer les faits en opinions car c’est tout aussi valable en sens inverse, ce sont deux notions différentes, comme pour la liberté et la démocratie : mélanger et confondre les deux ne changera jamais leur nature, à moins de supprimer tous les dictionnaires de la Terre. Sais-t-on jamais. Bonne soirée.
Je trouve qu’un écrin de soie est tout à fait avisé pour que reposent nos larmes. Que ce soit par ce que de les avoir versé a coûté, et ce que l’entièreté d’un coeur est d’une âme a dû ressentir pour les fabriquer. Une larme est bel et bien un bijou précieux. J’ai aussi puissamment aimé cette cette « cage de cirque enfermant le désert », quelle image ! Et enfin tout finisse au bord d’un soupirail, en toute humilité (et puis il y a soupir dans soupirail). Merci pour toutes ces offrandes Francis Etienne.
Toute la fragilité de l’homme en un vers, de papier qui peut être froissé et emmailloté comme le sont les nouveaux nés ; dans un processus de renaissance suite au délaissement d’une âme condamnée à fusionner avec plus grand qu’elle. Ce vertige de l’immensité contre la prison d’un corps limitant, lorsque toute la magie s’accorde à si puissante fusion. On vient de prendre un sacrée hauteur, merci pour ce nouveau point de vue Francis Etienne.
J’ai pensé aux grandes migrations de la nature nécessaire à leur survie et je me suis dit qu’effectivement, les âmes elles aussi devaient s’adapter à bien des environnements parfois hostiles également. Je suis subjugué par le dernier tercet qui est d’une puissance phénoménale, comme une mise en abyme de toutes nos fragilités. Grand bravo Francis Etienne.