Encore plus émouvant en prenant connaissance de votre commentaire. Les silences sont plein des gens que l’on aime et que l’on a aimé lorsque l’on en a besoin, ils sont et seront toujours là pour qui cultive leur souvenir. A mlus tard.
J’ai lu Le Horla je ne sais combien de fois — c’est une nouvelle qui me fascine à chaque relecture. Ce glissement imperceptible vers la folie, cette frontière trouble entre le réel et l’invisible, me captivent toujours autant.
Mais c’est en le découvrant récemment au théâtre que j’ai été bouleversé. La mise en scène, épurée et tendue, donnait chair à l’angoisse du narrateur. Le comédien incarnait à la perfection ce basculement intérieur, entre lucidité et délire. Le texte, déjà puissant à la lecture, y devenait presque suffocant d’intensité.
Une œuvre magistrale, à la fois littéraire et scénique, que je redécouvre encore autrement.
Commentaire sur À la recherche du temps perdu
J’ai lu cette œuvre dans son intégralité, et je continue à en relire régulièrement des passages tant elle m’habite. À la recherche du temps perdu est, à mes yeux, un monument littéraire d’une beauté rare. Chaque phrase semble ciselée, chaque détail de la mémoire ou de la sensation ouvre un monde.
Ce qui me frappe aujourd’hui encore, c’est à quel point cette œuvre, pourtant ancrée dans une époque révolue, pourrait parfaitement s’adapter à notre temps. Le rapport au temps, à la mémoire, à l’intime, aux apparences sociales, tout cela reste d’une actualité bouleversante. Proust ne raconte pas seulement une époque, il dissèque l’âme humaine, avec une acuité qui traverse les siècles.
Un chef-d’œuvre que je considère comme inépuisable.
Il y a des passages inoubliables que je peux m’empêcher de relire
La Métamorphose de Kafka — ou l’actualité d’un cauchemar lucide
Kafka écrivait en 1915, mais on s’y croirait aujourd’hui.
Un homme qui se lève un matin transformé en insecte, et aussitôt rejeté, exclu, enfermé dans sa chambre. Voilà une image qui, plus d’un siècle plus tard, fait toujours frissonner. Car ce n’est pas de science-fiction qu’il s’agit, mais d’un miroir.
Aujourd’hui encore, il suffit de ne plus être “productif”, “conforme”, “présentable” — et on disparaît. On devient invisible, voire gênant. Comme Gregor, on est prié de se faire tout petit. Ou de s’enfermer.
Cette métamorphose, c’est celle que vivent tant de gens :
• ceux qui s’effondrent au travail,
• ceux que la société isole parce qu’ils ne rentrent plus dans les cases,
• ceux qui n’ont plus la force, plus la place, plus le masque.
Kafka, sans le savoir, écrivait déjà le scénario de nos solitudes modernes. De nos burn-out. De nos dépressions déguisées. De nos familles qui s’éloignent. De notre monde qui classe, trie, jette.
Gregor Samsa n’est pas un monstre. C’est un homme qui ne sait plus où mettre son humanité. Et c’est bien ça, le plus effrayant.
Merci pour votre lecture attentive et vos mots.
Oui, il y a dans ce texte un contraste volontaire entre légèreté et gravité, comme une fable un peu déguisée. L’escargot m’a semblé être un bon symbole pour parler de lenteur, de repli… et de résistance.
Et j’aime beaucoup votre phrase : la douleur n’est qu’à une lettre de la douceur. Elle aurait presque pu être la chute !
Ce texte me touche.
Il y a dans ces mots une nostalgie pure, une candeur perdue qu’on voudrait retrouver, ne serait-ce qu’un instant.
La première partie est lumineuse, presque cosmique, on y sent la magie des débuts, cette sensation d’invincibilité qu’on ne reconnaît qu’une fois qu’elle s’est enfuie.
La seconde est plus grave, plus incarnée, et dit avec pudeur cette douleur de n’avoir pas été vu, d’avoir joué “le rôle d’inaperçu”.
C’est à la fois universel et intime, léger et dense. Merci pour cette émotion.
Pourquoi des escargots ? Un lien avec l'abondance ? A la lecture je suis partagé. C'est un sujet difficile a aborder donc bravo pour cela. Le titre est magnifique. Je suis désarçonné car certains vers sont percutants avec un message fort: "... qui n'ont pas d'abonnés et vivent sans poster" et d'autres sont légers au risque de s'y perdre. Peut être un contraste afin de montrer que la douleur n'est qu'à une lettre de la douceur!
Un chef-d’œuvre de la poésie française.
Hugo y mêle l’intime et l’universel, le deuil et la lumière.
Chaque poème semble naître d’un souffle profond, d’une douleur transcendée.
Un recueil bouleversant à lire et relire.
Un très beau texte, plein de tendresse.
“Chou” semble être quelqu’un – ou peut-être un chat ? – qu’on aime profondément, avec respect et douceur.
J’ai été touché par la façon dont le texte glisse doucement vers quelque chose de plus intime, plus douloureux.
Une sorte de déclaration d’amour silencieuse, pudique, et très émotive.
Merci pour ce partage.
J'ai bien connu les baïnes sur les plages landaises… Je ne connaissais pas la débâcle glaciaire par contre. Je garde donc l'expression sous le coude ou la plume.
Quant à la fameuse "écriture quantique", cela me ramène à loin, du temps où mon éditrice était venue me chercher pour "je ne sais pas pourquoi, mais j'aime votre structure, quel que soit le thème". Serait-ce le style que l'on se cherche ? En tout cas, merci pour ce retour.
J’ai découvert dans votre texte le terme Cymophobie et j’ai aussi pensé au terme connexe baïnes qui sont des « courants d’arrachements », provoquant également la noyade. Il y a de cette violence dans la rupture que vous évoquez, rupture de la surveillance et arrachement de cette confiance à celles et ceux qui sont censés anticiper et protéger. Et, je ne sais si vous le savez, mais la débâcle qui signifie « déroute » est aussi un phénomène météorologique de rupture brusque (de la couverture de glace). Je ne saurais l’expliquer pour l’instant, mais il y a dans vos écrits aux thématiques tellement différentes une forme d’unité formelle malgré les apparences, peut-être s’agit-il de la fameuse écriture quantique qui m’a traversé l’esprit. Bonne soirée.