Cher Léo merci beaucoup pour ce commentaire autour du château de Versailles et de mon poème. Tu me connais le 17e siècle c’est l’univers que je connais un peu et que j'admire beaucoup. En tournant autour de Louis XIV on peut s'étonner qu'il y ait eu pendant ce siècle les plus grands en tout les Mansard les Le Nôtre les la Fontaine les Bossuet les Lully et on peut aussi en rendre grâce à Dieu. Donc lorsqu'on traverse le château de Versailles on reste très étonné par la magnitude de la beauté. Hélas aujourd'hui en effet on peut plus le faire qu’avec une horde de touristes caché derrière leur smart phone (pas si smart que ça leur phone). Mais s'il en a de la chance traverser Versailles on a non seulement une entrée direct dans la grandeur mais aussi dans l'apprentissage de ce que l'on voit. Versailles comme Venise m’ont toujours fasciné parce qu’elles sont de magnifiques exemples de l’art au service de la puissance et de l'intelligence. Ce qu'autrefois on a appelé la cour par opposition à la ville est une preuve de la réalité de cette puissance. Je ne peux pas imaginer qu’habiter le palais Foscari ou la Villa Médicis puisse ne pas influencer la vie et la destinée de ceux qui habitent ces palaces. Depuis la Révolution française il est de bon ton de ne pas le croire. Ainsi nous en arrivons à l'absurdité suivante : nous considérons que l'ancien régime est un ogre qui dévore l'humanité dans des assiettes en or. Apprenons d'abord à regarder Versailles et nous verrons alors briller la flamme de la splendeur. Merci Léo pour ce magnifique commentaire dont la richesse comme d'habitude vient pétiller au-dessus de moi. Merci Léo et à plus tard et à tout de suite. Cordialement, Francis Etienne. L'odeur de vétiver plonge la boiserie Dans un état d'extase et de grivoiserie
Merci d’avoir pris le temps de la réponse, quand je parle d’histoire j’avais en tête les sectes qui ont conduit à des suicides collectifs on a le drame de Jonestown avec 900 morts dont 300 enfants et bébés ; Waco au Texas 79 morts ; Heavens Gate (littéralement les portes du ciel justement) qui a fait 39 morts : leurs âmes libérées devaient s’élever vers un vaisseau spatial voyageant dans le sillage de la comète Hale-Bopp , qui passait à ce moment-là devant la Terre, et qui les emmènerait vers leur nouvelle demeure dans l’espace… mon cerveau coince sur ces faits dramatiques dans lesquels des personnes vulnérables ont péries en pensant trouver la quiétude. Merci pour le lien vers la grande librairie que je vais écouter.
Merci pour votre lecture sensible que traduit ce commentaire éclairé ... et méfiant.
Signe des temps où la peur s'étend ... dès qu'on s'adresse à l'être, le je perd ses repères et se cabre ! Il a besoin d'avoir pour y voir "clair" : avoir la référence à l'habituel, nommé "réalité" : apprise, pratiquée, contrôlée, (du moins nous le font croire nos conditionnements éducatifs et sociaux ).
Votre réserve et votre inquiétude, bien compréhensibles, peuvent peut-être se dissiper en approfondissant le sujet c'est à dire en tentant un lâcher-prise intellectuel. Ceci demeure pratiquement impossible à la lecture d'un texte car l'activité mentale s'y mobilise à plein. Cependant, même dans cet exercice, (et c'est bien là la magie de l'écriture qui nous fascine et parfois nous transporte et nous comble), un lien à l'être parvient à s'établir, créant un trouble qui "fait du bien" car nous sommes touchés précisément dans la dimension de nous-mêmes qui cherche à s'épanouir et qui nous pousse, entre-autre ... à lire.
L'expérience intérieure proposée par "le grand voyage"n'a rien de fou ou d'illuminé, mais il est certain que l'homme "moderne" s'en trouve fort éloigné et que cela peut faire peur ou induire le malaise.
Les écrits, (puisque vous faites référence à l'Histoire) concernant les peuples premiers témoignent d'un lien de conscience naturel, organique, constitutif de l'espèce avec le réel. Cette humanité n'a aucun mal à se sentir faire partie du tout et communique sans peine avec ce qui est, qu'elle habite et qui l'habite. Ce lien s'est distendu, puis rompu à partir du mésolithique en raison d'une progressive sédentarisation entraînant l'effervescence et la prévalence des fonctions mentales dites "supérieures", indispensables à l'artificialisation de l'environnement, (agriculture, élevage, urbanisme etc.). Cette démarche aboutit à la situation actuelle où, traversant ces effarantes "réalités" artificielles et nocives que nous créons, nous sentons bien avoir perdu quelque chose de fondamental : le lien au réel.
Les "énoncés du changement" et le site qui leur est consacré auquel il est fait référence sur "Bluesky", (où nous nous suivons mutuellement), tentent de sensibiliser à cette problématique où l'humain s'égare et se noie, pour contribuer, si c'est encore possible, à susciter un désir et des pistes de changement afin de retrouver ce lien
Quant à "changement" il s'efforce de s'appliquer à lui-même cette démarche.
(Vous êtes évidemment bienvenu sur le site, (non commercial !), des "énoncés du changement" où vos contributions seraient très appréciées. Plusieurs articles et rubriques peuvent certainement vous intéresser ...)
Encore merci pour votre lecture et votre accueil sur "Le peuple des mots".
Très cordialement.
P.S. :
Voici le lien de l'émission "La grande librairie" d'hier, où il était précisément question de tout cela, comme par hasard ... :
https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/7119143-emission-du-mercredi-7-mai-2025.html
Le vieillard habillé du temps qui passe de façon inéluctable progresse dans le froid et le voile de l’incertitude imposée par le silence. Tout semble laid dans cette lutte vouée à l’échec, où seule la nuit aura le dernier mot. Ton poème est sacrément puissant comme peuvent l’être les tableaux de Jérôme Bosch. A plus tard Francis Etienne
Il y a un bel univers qui se déclenche à la nuit tombée et sur le théâtre de lieux époustouflants comme peut l’être Versailles. On aime à penser que les lieux baignés d’arts et d’histoire comme peuvent l’être les musées également, puissent avoir une double vie à la nuit tombée, dans laquelle chahutent les plus grandes idées et destinées, les plus grandes influences, et la représentation de ce que l’on peut y trouver de plus beau. Merci Francis Etienne de ce nouveau partage.
Tout d’abord bienvenue, et grand merci pour votre participation très inspirante à cet atelier d’écriture. D’emblée j’ai pensé à une secte rassemblée pour un grand voyage dont il n’y aurait aucun retour possible. Dans cette idéologie du bien-être absolue dont rêve tant de personnes bafouées et malmenées par la vie, se soustraire à sa condition humaine (telle que tristement narrée dans votre texte concernant la petite planète bleue), est vraiment tentante. Et de la même façon que pour les dérives sectaires, c’est tout le travail de persuasion que le « je » est bien inutile et éloigne de l’harmonie commune (et que probablement ce « je » est à l’origine de tous les fléaux terrestres) qui fait son oeuvre. Se dépouiller de tout pour n’être plus qu’âme allégée du fardeau qu’est l'humain, jusqu’à devenir âme commune éclairée et consciente, gage d’un nouvel équilibre harmonieux. Ce texte fait du bien à lire et à la fois m'inquiète : comment peux-t-on critiquer la perfection ? Sachant que cette perfection est le renoncement au "je » (est-ce pour cette raison que vous vous êtes inscrit sous le pseudonyme changement plutôt qu’un nom ou prénom plus attendu ?) et à ses idées propres qui nuisent au commun. Cependant combien de fous et d’illuminés dans l’Histoire de l’humanité se sont servis des souffrances et des mal-être des autres pour leur vendre des promesses qui les conduiraient à leur perte ? Tous avaient en commun cette idée qu’il fallait renoncer au « je » pour épouser quelque chose de plus grand et d’utile. Merci pour ce texte qui invite à la réflexion et à l’éveil, et pour ma part à la réserve.
Un passage très bien écrit qui va sans nul doute aller renforcer la version longue. Très bien écrit car très bien décrit pour nous immergé dans la scène avec les protagonistes, on en a plein les oreilles, on s’agace également de l’absence de dialogue possible pour avoir la réponse que l’on attends et lorsque tout est possible, l’inquiétude puis la tristesse de l’issue de l’investigation. Bravo Patrice.
Bonjour et merci Lucie pour cette intense participation. J’ai cru dans un premier temps qu’il s’agissait de la liste des patients avant de comprendre que les mots étaient au coeur de l’intrigue et du mystère qui s’y dégage sous forme de jeu de piste qui n’en est pas tout à fait un. Le patient questionne sur la capacité d’écoute et de compréhension de celles et ceux qui s’estiment le mieux placé pour comprendre et guérir (psychiatrie). Ecoute-t-on vraiment les histoires, les souffrances ? Percevons nous chaque mot, chaque sens et surtout chaque singularité dans leur usage selon les personnes qui le prodigues, car un mot vit très différemment d’un humain à l’autre. Ton texte donne à voir l’indicible et le caché en les projetant à l’oeil nu quitte à les faire se déverser sur les murs et tout supports qui nous entourent, de l’enveloppe physique à l’espace intime dans une chambre mais toutefois ouverte aux soignants. Porte après portes, cloisons après cloisons, peut-être que ces mots seront en mesure de rejoindre l’espace public un jour et dire ce qui mérite de l’être. Merci Lucie pour cette belle participation.
Le démon se nourrissant de la pureté et de l’innocence pour répandre sa malveillance y est très bien rendue. Le goût du sang et la propagation de la terreur pille tous les équilibres et tout ce qui semblait pourtant être sanctuarisé. Cela fait froid dans le dos et rappelle toute la fragilité des équilibres lorsque la folie destructrice s’en mêle. Merci du partage Francis Etienne.
Le vivant et plus encore les insectes qui viennent à disparaître de façon très inquiétantes, est illustré comme étant un bijou d’une grande préciosité, protégé par les livre et habité par la foi. Mais tous les bijoux de la nature sont exposés dans une nature sans partage et souvent brute, pour ne pas dire sauvage, animé de l’instinct de survie. C’est ce que démontre avec beaucoup de justesse ton poème, et c’est aussi parce que tout est si fragile ne tenant qu’à un fil, que tout y est précieux. Merci Francis Etienne.
Cher Léo, encore merci pour ton commentaire si juste. La sensation que la grande richesse cache une pauvreté ne m'est pas étrangère. Comme tu le sais j'ai été très proche de la famille K***dont le dernier descendant a fini sa vie comme sur une scène d'opéra. Proche aussi de la belle Madame, j'ai vu la misère de ces âmes solitaires, leurs sèches douleurs, leurs mensonge de platine ou leurs regards d'aristocrates jaloux. Ma poésie en a parfois trop parlé. Je confesse qu'ils m'ont marqué au fer rouge. Par contre je ne suis pas touché dans ma fleur de chair. Grace au cœur, je continue à vivre et à séduire. Merci Léo pour ton immense soutien, ton infaillible regard et ton juvénile rire. A plus tard ou a tout de suite. Cordialement, Francis Etienne. Poussé par le soleil un caillou d'émeraude éclabousse la nuit en épousant Hérode.
Cher Léo,
Comme j’aimerais te persuader du contraire ! Cette facette inconnue de toi de mon écriture, c’est l’extrême souffrance de les froisser, de les salir, de les casser. Parfois, comme dans ce commentaire, je perds la force et je les accuse, parce qu’ils me hantent et me délecte. Combien voudrais-je que tu me pardonnes ce moment de reproches ? Merci, Léo, (j’écoute la messe en si diffusée sur France Musique) Bonne nuit. Cordialement Francis Etienne
Je découvre une nouvelle facette de ton rapport à l’écriture, je ne pensais pas qu’ils n’avaient plus grâce à tes yeux, heureusement ils en trouvent à nos yeux.
Merci Lucie pour ton retour très intéressant. Je ne l’avais pas souligné dans ma chronique mais c’est vrai que l’art tient une part primordiale dans le livre.
J'ai étudié ce livre qui, d'un point de vue littéraire, est effectivement très intéressant. Quant à l'histoire elle peut ennuyer le lecteur car il ne se passe pas grand chose de trépidant. En revanche elle pose beaucoup de questions sur le rapport entre l'être social et l'être marginalisé, sur le rapport du personnage à l'art, qui amènent une réflexion riche. Cette richesse est relevée par ce côté "à rebours" de Des Esseintes qui est à contre sens de la vie autour de lui, ce qui conduit à la question suivante : Est-ce pertinent d'être à rebours ? L'œuvre donne matière à réfléchir mais je peux comprendre que le lecteur se lasse, et soit dérangé par la pensée du XIXe siècle bien qu'elle soit utile pour nous rappeler comment nous avons évolué, notamment au sujet des femmes (et de passer d'une mentalité à une autre à de quoi muscler le cerveau, et j'adore cela pour ma part).
Merci Leo ton commentaire qui encore une fois me ravit et me touche profondément. Tu soulèves des questions qui sont très intéressantes mais aussi ton analyse du texte accompage ma pensée. Oui chef d'orchestre je le suis et je suis tyrannique. J'aime à brasser le sable des mots, des tombereaux de sable. ll arrive que je doute de tel ou tel tempo du texte mais jamais je ne me trompe dans la décision à prendre. Frapper juste une fois et c'est fait. Et non, la poésie ne me mène pas par le bout du nez comme dans Fantasia le balais magique Ce qui assujettit mon âme ce sont mes sens en constante alerte. Alors je pourrais dire que je suis très prudent avec ma matière poétique. On goutte vite au fruit défendu. Mes mains sont celles d'un potier pas celles d'un marbrier. Je façonne quand je touche mais mes oeuvres m'indifèrent au point que je ne les lis pas Ai-je satisfait un peu de ta curiosité ? Merci encore pour ce si beau commentaire. A bientôt Léo,,à plus tard. Cordialement, Francis Etienne. Perdu dans la forêt où poussent les étoiles L'enfant marche tremblant sous des soupirs de voiles
Un sacré vol que celui de l’hirondelle qui voyage et reste fidèle aux lieux qu’elle s’est choisie pour la vie. Une fidélité de haut vol comme l’est la maîtrise de ta poésie qui ne souffre jamais d’aucun défaut à mes yeux. J’aime bien le gratte-ciel qui accentue l’altitude, et beaucoup aussi la baguette pour marquer la féérie et je dirais même qu’elle pourrait être baguette du chef d’orchestre que tu es à manier tous ces éléments de façon simultanée, et me revient en tête ce long métrage de Disney Fantasia, à ce propos, as-tu l’impression de toujours maîtriser ta poésie ou te semble t’il que c’est elle qui s’empare parfois de la baguette du maestro pour te mener par le bout du nez de son esprit libre et créatif ?
Un poème tout en délicatesse où le satin, le velours, les parfums, les souvenirs offrent d’emblée un cadre bienveillant dont même les fauteuils en rotins nous invitent à prendre confortablement place dans ce décors magistral puisque nous y croisons même un palace. Si j’aime bien l’ambiance privilégiée, j’ai vraiment accroché à la présence. du crocodile que j’associe dans l’expression française à ses larmes, pour illustrer le caractère fallacieux de la posture. Et je lis aussi qu’une vague maquille, pareille, qui me fait penser que derrière le trop beau se cache une réalité bien moins clinquante… c’est un plaisir renouvelé sur chacun de tes poèmes que de se plonger dans ta poésie et ce faisant, aux réflexions que ces images suscitent en nous… Merci Francis Etienne.
Bonjour Lucie, cela ne m’étonne pas du tout, Arthur vit l’écriture et les autres à flux constant, et lorsque la poésie s’invite au quotidien, on ne peut que souffler davantage. Merci Lucie d’avoir commenté ce livre et ce très bel artiste. À plus tard.
Merci Léo pour ce magnifique commentaire qui encore une fois me conduit dans la plus douce des contemplations. Merci aussi pour avoir compris les merveilleuses images ou plutôt les images du merveilleux qui font apparaître cette cascade d'univers si différents; celui d'arlequin bien sûr, et c'est Venise qui danse derrière ce fantôme, ou bien celui de ces chevaliers avec leur cimeterre en bois qui chassaient, devant nous, pendant les merveilleuses après midi passées à jouer aux chevaliers, conquérants d'un monde infini, dont les limites n'existaient pas pour nous, puisque le temps pour l'enfant c'est un courant d'eau rafraichissant. Presque tout le monde recherche le plaisir, moi, c'est l'ombre du plaisir que je recherche. Mon écriture me hante et me remplit d'une jouissance de tous les plaisirs de tous les sens. Ma poésie est ma chair, mon âme et mon tombeau. Il n'y a pas un mot qui ne porte pas cette inflammation d'un cœur léger. Etant toujours d'un extrême foisonnement d'élégance, j'hypnotise comme le serpent, et c'est bien là le danger. Ecrire c'est déjà soumettre. Comme je suis sérieux aujourd'hui ! Pardonne-moi. Merci Léo pour magnifier mon étrange monde... Cordialement, Francis Étienne . Au bord d'un bruit fuyant sur des feuilles de menthe, On découvre le monde et sa loi véhémente.
Une rêverie vivifiante aux nombreux symboles. Dans mon ressenti c’est la création et les bâtisseurs qui fondent le thème de ce poème, comme la glaise, le palais, les voutes, mais aussi les jardins qui sont souvent l’expression d’inspiration artistiques… du grandiose pour célébrer l’onirisme et l’insaisissable fantôme qu’est le rêve. Merci Francis Etienne.