Merci à vous de ce magnifique texte, de ce personnage à la vie intense en sensibilité et en émotions. Vous m'avez quelque peu ébranlée et j'ai très envie de vous répondre à ma manière avec un récit qui concerne un ami proche parti très tôt ...
Surtout, écrivez !
Amitiés,
Sam
🍀
Merci Sam pour ce commentaire fin, généreux et profondément juste.
Tu as su lire entre les lignes, capter cette parole à demi-mots, cette solitude enracinée, ce besoin d’exister malgré les silences et les regards qui jugent.
Oui, tu as raison, ce personnage se pense seul, enfant dans le chaos, alors qu’il est peut-être le reflet de tant d’autres.
Ta lecture me touche parce qu’elle ne cherche pas à interpréter trop, mais à accompagner, à comprendre de l’intérieur.
Et cette phrase : “Chaque personnage à l’intérieur d’un récit est un peu le porte-drapeau d’autres…” est magnifique. Elle me donne envie de continuer, pour tous ceux qui n’ont pas pu parler.
Merci de cœur.
Michel
Merci beaucoup Léo pour ton retour, que je trouve à la fois bienveillant, précis et porteur.
Ce texte n’existait pas avant l’atelier, non, il est né vraiment dans cette dynamique-là, un peu comme un besoin urgent de déposer les premières pierres de cette histoire.
Je suis touché que la phrase sur la guerre silencieuse t’ait marqué, et encore plus que tu sentes les “horlas” comme une entité forte et parlante : c’est exactement ce que je voulais faire ressentir, donner une forme à l’indicible, à ce qui nous ronge de l’intérieur.
Tu as raison, il y a encore du travail pour étoffer, donner plus de souffle, poser les jalons du récit de manière plus structurée. Mais ton image finale sur les marches successives et la main courante m’éclaire beaucoup : c’est une belle manière de dire qu’on peut avancer, même doucement, pour peu qu’on s’autorise à monter, redescendre, puis remonter autrement.
Merci encore pour cette lecture attentive et motivante.
Michel
Un personnage saisissant et un récit presque à demi-mots, tout en sensibilité, mais aussi en solitude. il y a aussi cette chose inhérente à tout enfant, à tout être : se penser seul à vivre l'enfer des autres, leur morale et leur condamnation. Les autres, eux-mêmes victimes de leurs ascendants et ainsi de suite. Chaque personnage à l'intérieur d'un récit est un peu le porte-drapeau d'autres, de personnes dans la vraie vie ayant eu à subir des humiliations ou des jugements ou des regards de rabaissement ou tout autre forme d'inacceptation ... Il s'en est sorti plutôt bien, je trouve, et a eu - a - une vie peu anodine. Merci du partage de ce texte quelque peu intimiste. Sam 🍀
Bonjour Michel, tu as écrit ce texte pour l’atelier ? Il n’existait pas avant ? J’aime énormément la clôture de cette première partie et la présence des horlas pour donner corps et entité à ce qui devient les saboteurs de tout une vie. Et puis j’ai énormément aimé cette phrase : "Il a porté en lui une guerre dont personne ne parlait.". Tu ad le sens des formules et c’est un vrai plus. Pour les axes d’amélioration, oui effectivement, cela mériterait un développement. Mais comme je le disais à Marie-Noëlle, cet atelier ne vise pas à avoir une production aboutie ni impeccable mais de parvenir à mettre en ordre un récit et à le structurer tout en y mettant du rythme et en suscitant de l’intérêt, et les 3 textes engagés dans cet atelier y parviennent très bien. Et enfin, colle cela nécessite un peu de temps, réussir à parvenir à aller au bout pour gagner en confiance et ne pas craindre de revenir en arrière pour faire bien mieux et de façon plus ambitieuse. Ce sont des marches successives à gravir, et ce bel été est une belle main courante.
C’est superbe parce que tu as tellement écrit sur les aéroports et tu es parvenu à te renouveler entièrement et à y lettre un style nerveux et percutant qui m’a énormément plu. C’est déroutant parce que cela n’a rien à voir avec le style du préambule et cela pourrait perdre le lecteur qui ne te connais pas encore. A voir pour la suite…
Génial, je ne connaissais pas, ni le livre ni l’auteure et ta chronique me donne l’envie de le lire. Je vais le commander pour mes prochaines vacances.
On pense à une malédiction. Une très bonne première partie, on est scotché au récit avec ce souhait que tout finisse par sourire à ce garçon sensible qui mériterait bien meilleure destinée. Hâte de lire la suite, bravo Michel. Et je le redis, il y a matière à développer.
Oui Léo et pourtant il pense (sans vraiment le savoir) que c’est son destin, que ce qui lui arrive doit arriver, qu’il y aura un tournant, forcément.
Cependant Il avait toujours dit si à 30 ans il n’avait pas une vie amoureuse ou une vie professionnelle, il se supprimerait.
Merci Léo,
Tes commentaires sont toujours précieux.
Je pense que le personnage comprend énormément, mais pour survivre, il doit se couper de la réalité, permanente, oppressante, 24/24.
Il rêve que la scène reste figée. Il sait qu’à chaque instant, quelque chose peut exploser.
Sa vie semble s’acharner contre lui, mais en vérité, c’est son entourage qui le broie.
C’est une existence unique, peut-être sans équivalent, ou peut-être qu’il en existe d’autres, tout aussi invisibles.
Il y aurait tant à développer, tant à raconter. L’histoire prendrait une autre dimension, mais comment le faire sans tomber dans le piège du voyeurisme ou de l’exhibition ?
Car oui, cette vie-là peut choquer. Elle prend aux tripes. Elle dérange.
Et pourtant, elle mérite d’être dite. Juste. Humaine. À sa façon.
Il doit se battre sur plusieurs fronts en même temps. Devant lui, des ennemis en fait: le père en alcool, la mère en dépression, les 4 sœurs, la grand-mère, la tante, les harceleuses, ses études, sa sexualité et le pire sa solitude et l’amour qui est absent. Seul avec autant de gens autour de lui. Comment fait-il ? Je ne sais pas. Je suis comme toi je me demande où il trouve ce qu’il lui permet d’avancer. Je pense qu’il est perdu totalement perdu, que toute sa vie est un tremblement de terre et puis les ruines arrivent à se relever pour regagner un certain équilibre en attendant la prochaine salve. C’est du domaine de la folie sans jamais sombrer dedans. Irréel. C’est presque incompréhensible et inexplicable ! Un genre « Shining de S Kibrick » sans l’image.
Cette phrase dit tout "De ceux qui veulent détruire ce qu’ils ne comprennent pas. », et voici qu’après les hautes altitudes, des mètres en dessous du niveau de l’espoir… le texte est d'une verticalité suffisamment longue pour accompagner chute après chutes… le coeur serré de lire cette vie aussi cruelle.
Une vie tumultueuse avec des hauts et des bas comme un manège à sensation sous forme de grand-huit, qui fait fermer les yeux, les font se rouvrir, tête à l’envers, coeur en suspension…
Les lignes s’épaississent à mesure que l’émancipation gagne du terrain. On passe de la course effrénée au tourbillon des sentiments, une vie de douleurs en vertiges, à souhaiter qu’il trouve enfin paix et réconfort, mais ce n’est pas ce qui semble s’annoncer.
C’est vraiment très fort, et il y a des formules comme par exemple : Elle attend son retour, comme on attend une tempête. ». Tout mériterait d’être développé… mais dans ce rythme on a aussi l’impression d’une course effrénée, d’une fuite en avant dont on frise la catastrophe à chaque chapitre. Cela vaudrait tout de même le coût que tu songes à développer chaque idée. A plus tard.
Bonjour Michel, il y a beaucoup top de textes publiés en même temps et je ne peux en lire que 3 par auteurs par semaine car j’ai aussi mes occupations à côté, je suis navré de ne pas pouvoir tout commenter comptant sur ta compréhension.
Ce personnage est en fait emprisonné dès sa plus tendre enfance. Il n’a pas de modèle, ni le père, ni la père… il survit à tout en se servant de l’ignorance. C’est très difficile à comprendre comment il s’en sort, comment il lutte. C’est une lutte contre lui-même, contre ce monde d’adulte.
C’est Candide qui vit dans un malheur, qui arrive à lutter dans ces tourmentes comme s’il était voué à n’avoir que ça… c’est très déstabilisant et difficile à ne pas se révolter pour lui en lisant. C’est un engrenage, une descente qui ne peut lui échapper un peu comme avec la gravité, il cloué à cet enfer… Je crois qu’il a une force intérieure incroyable surtout et il ne le voit pas, il ne sait pas… Ça prendra beaucoup de temps, énormément de temps…
J'aime ce personnage un peu rimbaldien, probablement pour son honnêteté et sa droiture. Je lis et j'ai comme l'impression que je suis, au pas, une vie qui passe, avec pas mal de bonheurs ratés ...
Les autres : un enfer.
Pourquoi est-il interdit d'aimer ? Je trouve - et j'espère que je ne campe pas en juge - qu'un peu de mordant aurait pu lui permettre d'être un peu plus heureux, plus longuement du moins, avec Christian.
C'était un autre temps, mais c'est toujours le cas, ici et là ... Touchée par ce récit. Personne n'a le droit de s'opposer au bonheur. 🍀