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Eridan
Publié le 29/05/2024
Chère Myriam, merci beaucoup pour vos fidèles lectures et pour ce commentaire qui me touche beaucoup. J'ai choisi Eridan comme titre à ce poème pour deux raisons, la première étant pour sa valeur mythologique. Éridan était le dieu d'un fleuve, probablement le Pô, représentant en cela, le cliché du temps qui s'écoule comme un fleuve. La deuxième raison fut que Eridan est aussi une constellation, qui aujourd'hui je, crois, constitue un amas d'étoiles. La poésie de la renaissance, gorgée de mythologie, a quelquefois pris l'exemple du dieu. pour en comparer les malheurs à ceux des êtres humains Et enfin c'est aussi le fleuve dans lequel se couche le soleil, dont les mésaventures, toujours dans la mythologie, ont conduit l'astre à cette punition ! Voilà donc quelques notes sur le titre de ce poème. Chère Myriam, je vous remercie encore de tout cœur pour votre appréciation du texte et pour votre curiosité. Cordialement, F. Étienne
Eridan
Publié le 29/05/2024
Cher Léo, voilà quelques lignes qui me réjouissent particulièrement, car tu as perçu immédiatement dans ce texte l'armature de ma recherche. Comme tu le dis « s'en remettre au sens et aux images » est bien l'essentiel de toute ma recherche, en poésie. Et tu rajoutes cette qualification du temps, « long et souverain » qui rejoint exactement ma philosophie de l'écriture. Avec beaucoup de finesse, tu en arrives à cette affirmation, ce que je trouve absolument magnifique, que « le temps est apprentissage » et tu en conclus : « que l'apprentissage mène à la sagesse ». Voilà de quoi nourrir mon esprit pour bien des jours ! Tu as dû le remarquer, le temps est un élément constant de ma perception de l'esthétisme, de la vérité, et du beau. Le temps ronge, pour mieux laisser apparaître les vestiges de nos vies, les habillant d'une autre beauté que celle que nous connaissons. Nous sommes tous en admiration devant les ruines archéologiques de mondes et de vies disparues, comme ceux de la Grèce antique, de Rome, de Babylone ou d'autres magnifiques civilisations. C'est précisément ce que le temps a choisi de nous transmettre. Bien entendu les aléas de la vie, les guerres, les tremblements de terre, et toutes les catastrophes qui ont détruit en partie ces magnifiques monuments, sont sans doute inhérents au culte du temps. Il n'est pas interdit de penser, que la partie poétique du temps, est bien celle que notre imagination reconstruit devant ces monuments, ces statues, ses coutumes en partie enfouie dans l'oubli, et surtout peut-être sa littérature, faisant de nous des créateurs de rêve et des semeurs d'éternité. J'ai toujours été un peu déçu par ces reproductions des parties manquantes du temps, que l'on trouve de plus en plus couramment, et qui nous renvoie une image complète d'une réalité déjà disparue comme celle par exemple « de la réalité virtuelle des sites archéologiques ». Le terme même de réalité virtuelle défie l'intelligence. Mais il est vrai que cette réalité virtuelle peut parfois séduire, et je lui accorde au moins le pouvoir de nous charmer. Merci encore Léo pour creuser avec moi : "ces mondes obscurs où la pensée se perd. » À plus tard cher Léo et merci. F. Étienne. La voûte d'un éclair traversant le désert porte en elle la nuit dont s'inonde l'enfer.
Fumée de mots
Publié le 29/05/2024
Cher Léo, merci beaucoup pour ton joli commentaire qui traduit la joie et le plaisir d'avoir lu ce poème. Comme tu le sais, j'aime me promener dans des méandres de plaisir, que parfois j'écorche avec cruauté d'une ombre inquiétante. Il me semble toujours nécessaire de ramener le bonheur humain a une lutte, parce que je suis persuadé que la jouissance d'un bonheur est toujours limitée à un moment précis de notre vie. Et c'est bien par là que je fais entrer en jeu le temps, qui lui nous donne une dimension exacte de notre humanité. Déjà dans les psaumes, cette idée de la brièveté de la vie et la vanité de notre esprit devant l'éternité est clairement exprimée pour nous inviter à contempler le bonheur comme une grâce. C'est bien comme une grâce, purement gratuite, si on ignore la divinité, et profondément divine, si on vénère la divinité, que le bonheur se présente à notre intelligence. Il ne s'agit pas de faire l'apologie du pessimisme, mais bien d'apprécier le bonheur quand il est là près de nous, sans autre qualité peut-être de devoir se vivre dans le moment présent. La poésie, le romantisme en particulier, en général, a toujours su définir le bonheur comme une nostalgie de l'être. Pour ma part, j'utilise le thème romantique avec beaucoup de précautions, craignant peut-être que trop de souffrance noie la beauté, ce que j'ai quelquefois appelé « l'esthétisme de la vie » dans un barbouillage de sentiments. Cependant, mesurant exactement les marges de mes pages, j'en élimine toutes les barbes de papier. Merci Léo encore une fois, et bien sûr à plus tard. Cordialement, F. Étienne. Sur le bord d'un chemin couvert de solitude, Un renard étourdi cache son inquiétude.
Bain de forêt
Publié le 29/05/2024
Un sujet inattendu. Un vrai crescendo et un suspens qui m'a rappelé "le règne animal" de Thomas Cailley. Je pense que tu peux améliorer la forme. Il y a des fautes qui discréditent ton écriture. Et des détails inutiles et parfois lourds qui enlèvent de l'impact à ton récit, selon moi. Un exemple : " Le battant fermait mal : elle referma la porte une nouvelle fois, elle bloqua la serrure. Elle verrouilla tout. Ouf. Notre héroïne ne comprenait rien mais elle savait le danger naturel contenu derrière la porte. À l’intérieur, tout retournait à la normale." Personnellement, je pense que la phase centrale est inutile et lourde. Elle n'apporte rien. J'aurais préféré : " (...) Le battant fermait mal. Elle repoussa la porte et la verrouilla. À l’intérieur, tout était normal. (...)" Ce n'est que mon avis. Bise !
Point de départ
Publié le 28/05/2024
Coucou Léo, je suis désolée d'avoir supprimé mon texte et du même coup d'avoir invisibilisé ta revue: ce n'était pas le but. Si je rebascule en mode publication, je crois que les commentaires (le tien puis le mien n'apparaîtront plus). Voir son travail "supprimé" comme cela, c'est effectivement être mal récompensé du temps et de l'honnêteté de tes revues. En relisant mon texte et cela justement parce tes revues littéraires sont particulièrement affûtées, je l'ai vu sous un autre jour et avec 7 lectures de ce texte, je n'en assumais plus la maternité car ce que tu me disais m'apparaissait évident. Il faut donc repartir au point de départ. J'ai pensé en premier que je devais le re-basculer en premier vers le brouillon, je n'ai pas pensé plus loin. Est-ce que tout le monde ici écrit pour être publié un jour (je parle de ceux qui ne l'ont jamais été)? Quoi qu'il arrive, dire son sentiment sur un texte est toujours bienvenu et moi ça ne me frustre pas. Enfin si la vérité frustre, je crois que tant pis, après tout si on publie c'est bien pour avoir ton avis. Enfin, ça me semble étrange de culpabiliser parce qu'à mon avis, on ne peut pas dégoûter quelqu'un d'écrire s'il en a besoin ou envie. À la rigueur, ça peut juste faire prendre conscience à quelqu'un qu'il pense à son plaisir d'écrire et pas forcément au plaisir de son lecteur. D'autant que je n'ai jamais lu des critiques violentes ici (ou alors quelqu'un les aura effacées) en revanche elles sont toujours honnêtes de ta part ce qui les rend particulièrement fiables. En bref, merci pour tes lectures et je te souhaite de poursuivre ton projet altruiste avec la liberté de ton qui t'est propre. Pour ma part, je ne me sens pas triste non plus. En revanche, on peut se décevoir quand on écrit, surtout quand on retombe dans nos errements habituels. À bientôt de te lire.
Eridan
Publié le 28/05/2024
J'aime toujours autant et particulièrement ce poème-ci. Une curiosité pourquoi "Eridan"?
Eridan
Publié le 28/05/2024
Je ressens dans ce poème le temps long et souverain. Toute la sagesse de s’en remettre aux sens et aux images qui pointent le bout de leur nez pour suggérer de voir autrement ce qui semblait jusqu’alors inaccessible. Le temps est apprentissage et l’apprentissage mène à la sagesse… un cercle patient et vertueux. Merci !
Fumée de mots
Publié le 28/05/2024
“Fumées de mots” et il n’y a pas de fumée sans âme serais-je enclin de dire. Il y a quelque chose de très festif et doux comme pour rendre beau jusque le peuplier malchanceux. Et vive le soleil impudique qui éclaire chaque être de ses rayons de vie. À plus tard Francis Etienne.
Point de départ
Publié le 28/05/2024
Oui, je comprends ton point de vue. J'y ai pensé avant de supprimer mon texte. Mais puisque l'option de suppression existe, il est normal qu'on puisse y recourir. Même si je comprends ton point de vue, ma décision était exceptionnelle et j'estime qu'elle était justifiée. ;-)
Point de départ
Publié le 28/05/2024
Les plans, même tardifs servent à ordonner et accompagner le lecteur…un peu comme une main courante. Il faut surtout retenir que rien n’est obligé mais que les canons de l’édition qu’on l’accepte ou non ira toujours dans l’intérêt et l’envie des lecteurs et dans les codes prisés du moment. Le plus important, et je le pense vraiment, est déjà d’écrire pour le plaisir.
Point de départ
Publié le 28/05/2024
Il ne faut pas douter et continuer d’écrire, et l’on peut être surpris en créant des personnages de les voir évoluer singulièrement, nous inspirer, et nous mener par le bout du nez. Je pense que tout doit partir du plaisir d’écrire, ne pas trop cogiter et voir dans un second temps si de cette matière fournie on peut en faire quelque chose. L’injonction fait rarement bon ménage avec la création de mon point de vue. Et puis je trouve dommage de supprimer les textes car avec eux ce sont tous les commentaires et temps de lecture consacrés des lecteurs qui sautent avec, ce qui ne récompense pas leur altruisme et les culpabilise même d’avoir voulu donné du grain à moudre en pensant que c’était ce qui était attendu. Je pense je vais mettre en place sur ce site un système qui permettra aux auteurs au moment de publier leur texte, de faire savoir s’ils écrivent pour le plaisir ou dans l’objectif d’avoir des retours critiques afin que les lecteurs sachent à quoi s’en tenir avant de commenter et de commenter que dans ce qui leur correspondra le mieux afin de ne frustrer personne, ni auteurs ni lecteurs.
La fête des mères dans le quartier
Publié le 28/05/2024
Une pensée à toutes les mamans qui font tant et donnent sans compter.
Bain de forêt
Publié le 28/05/2024
Merci pour ta participation. C’est un vrai sujet que l’acclimatation citadine dans l’espace rural et je trouve que ta participation prends bien le temps de mettre en avant la crainte qui nait du manque de connaissance et d’apprentissage. Les sens sont bien en alertes et bien travaillés sur la longueur, un très bel exercice, bien posé, de relevé.
Point de départ
Publié le 27/05/2024
Merci pour ta réaction, Myriam. Mais je ne suis pas malheureux. Si j'avais été dans le doute à la fin de ma rédaction, là oui ! Mais ici, tout va bien. Je t'embrasse ! ;-)
La fête des mères dans le quartier
Publié le 27/05/2024
Les femmes puissantes que vous avez avec ces Manmie… A la sortie de l’école ici j’entends des MamPa… Peut-être que d’ici quelques années on ira vers une fête des parents? Parfois sans maman c’est difficile mais sans adulte ça devient impossible. Merci pour ce joli texte. C’est un beau cadeau de fête des mères.
Point de départ
Publié le 27/05/2024
Cher fils de Louis, je compatis même si je pourrais afficher une petite pâquerette à la place de ta photo. Point départ ici aussi. Tu vois, je viens de dé-publier un texte pour le remettre dans les brouillons. En médicament littéraire dans ce cas-là de mon côté, je me souviens que Balzac a rêvé du début de la chartreuse de Parme pour ses scènes de la vie militaire mais malheureusement pour le lecteur et c’est le charme de Stendhal, ça part dans tous les sens. Des que Stendhal fait un plan, il a l’air de s’ennuyer et ses projets de livres ont peu de chance de voir le jour. Accepte-t-on de s’ennuyer avec des contraintes de format de thème pour être lu par d’autres? Est-ce que cela nous fait plaisir? En tous cas, merci pour ta réflexion sur le point de départ.
Point de départ
Publié le 27/05/2024
Cher fils de Louis, même situation par chez moi: je viens de dé-publier un texte pour le remettre dans « brouillon » pour le retravailler. Est-ce bien grave?
Qu’est devenue la riche collection de livres dominicains de la Bibliothèque Nationale d’Haïti…?
Publié le 26/05/2024
Grands Remerciements. Très sincèrement, dans notre cas… Pensons plutôt à Hiroshima et Nagasaki...
Pour nos chères Sœurs, toujours au combat!
Publié le 26/05/2024
Grands Remerciements. Sans ces héroïnes, nous ne savons pas dans quel état se trouverait ce qui reste de pays!
De Georges Anglade à Roger Gaillard, irréductibles divinors
Publié le 26/05/2024
Grands Remerciements en ces temps complexes où le lever du soleil a un parfum de défi!
Mélancolie
Publié le 26/05/2024
Cher Léo, comme tu observes avec beaucoup de finesse, la mise en scène de mes poèmes ! Oui il y a toujours en filigrane, travesti souvent, un étrange personnage ou un invisible marionnettiste, qui trouble, séduit, menace, ou ronge la quiétude et la sérénité d'un monde que je veux toujours théâtral. La poésie doit mettre en scène comme sur celle d'un théâtre l'acte de la vie. Le dix-septième siècle et les classiques en avaient défini les contours avec leur idée « d'unité de temps, de lieu, et d'action » qui restreignait la vision poétique à celle d'un spectacle sur l'estrade de l'imaginaire. Ce qui me gêne le plus, dans la littérature contemporaine, pratiquement inexistante en tant que littérature, c'est précisément l'absence de définition de l'unité dans l'écriture. C'est pour cela que j'écris uniquement sous forme de sonnet, en poésie. En relisant les grands classiques, ceux particulièrement du dix-septième siècle, je cherche à apprendre les règles et à comprendre comment ils ont pu écrire avec une telle maîtrise de la langue. Aujourd'hui encore, au moins pour quelques-uns d'entre nous, ils sont des maîtres. Il faut les suivre et en tirer « la substantielle moelle ». Je lis beaucoup de poésie du Moyen Âge ou de la Renaissance, et bien que la musicalité soit très différente de la nôtre, j'y apprends une technique d'écriture, que j'adapte à ma propre expression. Je ne crois pas que l'art contemporain naisse d'une simple expression de l'âme, et l'art contemporain, que ce soit en littérature, en musique, ou un art figuratif, ne survivra que s'il est lui-même issu du classicisme et de la tradition. Nihil novum sub sole. Rien ne naît d'une génération spontanée et surtout pas l'art. Toute est transmission. C'est peut-être là une vision que l'on peut taxer de « conservatisme » mais c'est une vision qu'ont eue les apprentis Molière, Bossuet, Mozart ou Fragonard. Merci Léo encore pour m'avoir si gentiment égaré dans ma broussailleuse pensée. Cordialement. F. Étienne. Forgez-moi un soleil sous l'enclume du temps Et je vous écrirai la fable du printemps.
Plaine de paix
Publié le 26/05/2024
Cher Léo, dans ce commentaire si magnifiquement illustré par l'image du coffre à trésor, tu m'offres la nostalgique sensation de la préciosité de la poésie. Tu n'es pas très loin de ce que dans mon enfance j'appelais déjà « un trésor ». En effet, je possédais une toute petite valise dans laquelle j''entassais la couleur bleue, quel qu'en fût le support, du verre, de la soie, du papier, ou une quelconque matière palpable et impérissable. Je créais déjà mon kaléidoscope. Curieusement, ta très belle remarque m'a rappelé ce détail de mon enfance. J'avais en effet vraiment l'impression de posséder quelque chose d'inestimable, que je ne laissais voir d'ailleurs qu'à quelques rares privilégiés de mon âge, qui comme moi s'en émerveillait. Je ne doute pas que ma quête poétique y a puisé ses toutes premières racines, définissant ainsi la base de ce que plus tard je ferai aussi avec les mots. Le trésor a trois caractéristiques. Il est d'abord caché dans un coffre, il est ensuite le signe d'une immense richesse, et enfin il renferme la lumière. C'est ce que je retrouve un peu dans la poésie qui ne s'ouvre que si on n'en possède la clé, qui donne le pouvoir magique de créer et enfin qui brille comme un diamant. Voilà curieusement, comment « le plus précieux des enrichissements » est un cadeau que je peux rajouter avec un immense plaisir à mon coffre à trésor. Merci encore Léo. Cordialement F. Étienne. Il scintille parfois sous nos regards d'enfants des pierres de soleil et des pas d'éléphants.
Lave de laine
Publié le 26/05/2024
Cher Léo, merci encore pour me faire part de la sensation de quiétude que tu trouves dans ce poème. Selon la couleur des mots, je me glisse, en poète, dans la peau du lecteur pour y recueillir un frisson, un soupir, un sourire, ou un frémissement. Je sais choisir avec exactitude dans la palette de couleurs, celle qui mélangée à une goutte d'eau saura produire exactement, une émotion. Par contre, presque comme un aveugle, je ne sais pas ce que sera l'émotion, car elle dépend entièrement de la sensibilité du lecteur. Or les commentaires que tu laisses avec autant de sincérité sous chacun de mes textes, me donnent exactement une image, que je découvre, avec surprise, comme un aveugle pour qui la vue serait revenue miraculeusement. J'ai toujours été étonné par cette légende, car il s'agit probablement d'une légende, qui faisait d'Homère un aveugle. La signification symbolique de ce détail, qui à proprement dit est caractéristique de la pensée grecque, justifie la conception de la poésie pour les Grecs, qui considéraient cet art être l'égal de la sculpture de la musique ou de la peinture. D'ailleurs, quelques dieux ou demi-dieux en possédaient le privilège, comme Hermès ou Orphée. Et en effet, lorsque j'écris, je ressens l'intime sensation d'être aveugle. Ainsi par tes quelques mots, je vois. Merci Léo. Cordialement F. Étienne. De la roche du temps coule l'éternité Où nous abreuvons l'âme en sa sérénité.
Douleurs d’ogre
Publié le 26/05/2024
Cher Léo, combien raison as-tu de souligner l'engagement que nous devrions tous prendre dans des vies qui sont toutes particulièrement courtes. Nous sommes tous nés pour la joie et le partage. Ce sont d'ailleurs les piliers de tous les cultes. Mais il est vrai que notre égoïsme inné nous éloigne de ces vertus et que nous sommes tous assaillis par la tristesse, dont inévitablement nous ressentons les aiguillons, lorsque face à nous-mêmes, seuls, nous en souffrons les douleurs. Bien sûr nous cherchons tous le meilleur, bien sûr nous cherchons tous le bon, mais cherchons-nous véritablement à partager ? Et n'est-ce pas dans le partage, avec l'autre, que nous puisons la joie et le nectar du bonheur ? Je n'ai toujours pas compris l'insanité de ces quelques milliardaires qui se construisent des abris anti atomiques pour protéger leur vie d'une extinction du monde, et cette folie ne peut s'expliquer que par le refus du partage. Que ce soit le refus de partager une vie avec les autres, ou que ce soit le refus de leur mortalité, car après tout, enfermés dans leur capsule anti atomique il faudra bien qu'un jour il passe par la mort aussi. Ce culte de l'immortalité à travers le refus est la totale négation de leur vie, de leur vivant. Et il est vrai, qu'un papillon, un valet, ou une danseuse s'affairent tous au culte de la vie. Encore une fois Léo tu me conduis sur ces sentiers obscurs de la pensée dont tes quelques mots ont éclairé la sinueuse course. Cordialement, F. Étienne. Les mots sont des biscuits qui fondent dans la bouche Comme la sève d'or d'une divine souche
Lambeaux d’âme
Publié le 26/05/2024
Cher Léo, merci de t'être laissé porter dans un voyage au coeur même d'une tempête poétique ! Le but de mon écriture n'est pas précisément de décrire mais bien de perdre le lecteur dans un monde, dans lequel il peut reconnaître de nouvelles couleurs, de nouvelles sensations, de nouvelles senteurs ou de nouveaux murmures, qui existent en lui ou autour de lui. C'est ce qui donne à ce texte, comme à bien d'autres d'ailleurs, la sensation de l'audace et de l'unicité. J'avais défini dans la présentation de « Vitraux de songes » le texte comme étant celui d'un kaléidoscope. J'ai toujours eu une grande passion pour ce jouet, car avec quelques morceaux de verre de couleur et une loupe, on transforme le monde, uniquement par la lumière, et on le fait disparaître uniquement par un mouvement. Et bien qu'il n'y ait que deux ou trois couleurs différentes, on construit des milliards de réalités. La poésie reproduit exactement le même phénomène avec les mots et leur puissance, en utilisant un seul rayon, celui de la pensée. Aussi n'est-il pas difficile d'écrire avec très peu de mots et de faire naître de ce kaléidoscope un monde qui enchante notre regard et notre cœur. La seule différence c'est qu'on ne secoue pas la poésie, mais on n'en juxtapose les éléments, comme dans un puzzle, en obéissant à des règles très précises, pour faire surgir un tableau complet d'une seule sensation : l'enchantement. Merci encore Léo pour tant de commentaires si riches. Cordialement, F. Étienne . En barbouillant la nuit d'une couche de miel La lune et son argent enlumine le ciel.
Parabole du pauvre
Publié le 26/05/2024
Cher Léo, encore une fois merci pour cette profonde réflexion autour de ce poème, dans lequel tu qualifies ma poésie de « refuge du juste » et cela me touche beaucoup. On s'imagine toujours que la poésie est détachée de la morale, et étrangement on la rapproche de la beauté et de l'art. Mais la poésie fait partie de notre vie et conséquemment de notre divinité. Ainsi elle porte en elle, ce que Platon déjà affirmait avec beaucoup de clarté, non seulement la vérité, la beauté, mais encore le juste. Toute forme de création doit contenir ces trois qualités pour faire partie de notre humanité. On confond souvent morale et moralité, l'une étend une règle et l'autre une pratique. Les fables de La Fontaine se terminent toutes par une morale, éternelle, dont nous pouvons encore aujourd'hui nous instruire. Or la morale est le rempart de la pauvreté. Tous les saints en ont fait une règle de vie, à partir de laquelle ils ont construit leur propre sainteté comme un culte rendu à Dieu, précisément par la morale et comme tu le remarques avec beaucoup de justesse, le temps, qui inscrit la mort dans nos vies, nous rend tous égaux et surtout tous pauvres par essence. Voilà cher Léo où m'entraîne ta très subtile remarque autour de ces quelques lignes ! Merci encore Léo. Cordialement, F. Étienne. La rumeur d'un soleil qui habille l'automne Travers l'univers jusque dans Babylone..
Une question de limite (suite de Paris-plage)
Publié le 26/05/2024
Merci Léo pour ta relecture. Comme tu le dis, je n'arrive pas encore à ce que je veux pour le moment avec cet univers. Si j'arrive à inhiber le fait de vouloir tout dire tout de suite, ça pourrait devenir une histoire "racontable". Si l'histoire est centrée autour d'Hélène Ventura (la grand-mère), je crois que ce serait peut-être plus simple d'organiser un récit lisible. Pour la suite, tu l'imagines déjà je pense: la poule d'ornement devrait sortir de son clapier de luxe pour arriver sur les planches (pas celles qu'elle croit) et bientôt et repartir vers la butte d'Auteuil non sans avoir perdu quelques plumes.
Qu’est devenue la riche collection de livres dominicains de la Bibliothèque Nationale d’Haïti…?
Publié le 26/05/2024
Peut-être quelqu'un d'obscur aura senti venir le danger et aura voulu mettre de côté ce qu'il estimait le plus précieux pour éviter le dépeçage de cette bibliothèque et du savoir en général. Je pense au film Averroès, aux manuscrits de Tombouctou et à tant d'autres textes cachés à la hâte qui survivent au pillage ou au trafic lucratif.
Parabole du pauvre
Publié le 26/05/2024
J'aime toujours autant.
Métro
Publié le 26/05/2024
J'apprécie beaucoup votre texte et j'aimerais lire des suites de vos promenades.