La pleine nature rustique ne se laisse pas perturber par les frasques d’un arlequin des plus extraverti de passage… il y a toujours dans tes poèmes un personnage, un phénomène ou une image forte qui empêche de tourner en rond, c’est vivant et parfois même plein d’enjeux, c’est un plaisir que de prendre place dans ton incroyable univers. Merci Francis Étienne.
La suite est en pleine rupture avec le précédent. On passe de la superficialité au désordre d’un vie aux blessures vives. Et si le protège bordure servait à vraiment rendre hermétique émotions et deuils de ce qui ne sera plus, renouer avec l’intime pour se repositionner à nouveau en quête d’une nouvelle paix intérieure ? C’est brouillon et l’on saute du coq à l’âne (et au chien) et l’on a du mal à cerner tous les protagonistes tant les poules, pareilles aux émois intérieurs déstabilisent allègrement la trame du récit. Mais qu’importe car l’idée est de fournir un premier jet sur lequel s’appuyer ensuite pour mieux structurer en élaborer un plan qui permettra d’y voir plus clair et de faire une seconde passe pour réaménager et ordonner les idées, les personnages (et leur progression) et surtout l’intrigue pas encore très claire. Bonne continuation, hâte de découvrir la suite.
Pareil à un coffre au trésor on s’émerveille de son contenu et de sa valeur. Sans avoir toutefois l’envie d’y toucher afin qu’il devienne le trésor d’autres bienheureux qui auront abouti dans leur quête. Ça a toujours été le chemin qui mène au trésor qui a été le plus précieux des enrichissements. Merci pour ce beau poème Francis Étienne.
La foi, l’abnégation, le courage et la détermination font des merveilles : bravo à ces sœurs qui portent des projets qui permettent de réhabiliter, et redonner du sens et de l’envie à leur communauté.
Même si la menace n’est jamais bien loin, ce poème pelotonne l’âme dans de la ouate imbibée d’un philtre de quiétude. Il fait bon s’y poser et profiter, humer le doux parfums des illusions qui font du bien et donnent un peu de répits. Salutaire.
Du papillon, au valet jusque là danseuse, tout le monde s’affaire à œuvrer à des lendemains plus acceptables et vivables. Résister et agir pour lutter contre la sinistrose des vies contrariées. Il y a quelque chose d’héroïque et de profondément émouvant dans cette entreprise.
Un sacré tableau où se succèdent des scènes aussi irréalistes que poétiques. Je me suis assis et j’ai contemplé ce fourmillement d’intentions pour faire d’une nouvelle journée et page d’écriture un moment unique et audacieux. Merci Francis Étienne.
L’indépendance et l’autonomie sont importants pour assurer la souveraineté de son pays, et surtout, de la stabilité et des citoyens en confiance. J’espère qu’Haïti pourra se sortir de cette situation injuste et inconfortable. Bon courage.
Cher Léo merci encore une fois pour ta lecture de ce texte. Tous les morceaux de la réalité doivent être pris en compte pour écrire la vérité et la valeur morale de l'écriture n'existe que si l'on accepte d'en effacer la moralité. Tu serais étonné des domaines dans lesquels j'exerce l'écriture. On doit nécessairement aiguiser sa plume à des roches très dures, que la moralité condamne, pour pouvoir en extraire des mots, dont la puissance, comme celle du mal, ne nous épargne pas un dégoût. J'imagine qu'un chirurgien n'ouvre pas les entrailles de ses patients, sans exercer sa résistance à la révulsion. Pour le poète, les entrailles qu'il ouvre parfois, livrent à ses yeux des viscères, qu'il faut qu'il regarde. C'est peut-être étrange, mais cela fait partie d'une nécessaire connaissance de la vie, sans laquelle son expression serait celle des images d'Épinal, qui nous charment tous avec tant de plaisir. Ainsi, toucher à l'interdit, caresser la perversion, embrasser la tentation, et s'enivrer d'obscurité, sont des actes inhérents à l'expression « de toute la vérité rien que la vérité ». C'est en lisant Rabelais, Céline ou même Marcel Proust que l'on apprend à ouvrir les entrailles de l'écriture. Merci encore Léo. Cordialement, F. Étienne. Une lune de marbre abrite en sa blancheur Les suaves désirs d'un éternel pécheur.
Cher Léo, ton œil toujours si perçant a su traduire avec brillance le mouvement de ce poème. Parfois la poésie est considérée comme un embellissement d'une vision dont l'auteur gratifie le lecteur, par l'éblouissement de la langue. Mais la poésie doit aussi exprimer la dureté d'un monde, dont, tel un magicien, le poète rapporte la laideur, l'habillant de l'éblouissement de la langue. Ainsi, le texte reste beau, mêlant à cette beauté la dureté ou la laideur. Le seul moyen qu'il a, pour ainsi dire, d'exprimer avec souplesse et fluidité la dualité du beau et du laid, passe par l'isolation du mot et son association avec un autre mot, qui « l'habille ». La technique d'écriture, que j'ai développée depuis des années, consiste systématiquement, et désormais presque instinctivement, à glisser la laideur ou la dureté dans un étui de lumière, avec lequel le cristal ou la soie de certains mots tissent le voile transparent de la beauté. Il est rare que je puisse écrire une œuvre béate, parce que, comme tu le précisais dans un commentaire précédent, le sens de la justice, et pour jouer avec les mots, de la justesse, est nécessaire et indispensable à l'écriture poétique. Sans lui, l'écriture est une image. Merci encore Léo. Cordialement, F. Étienne. Des feuilles de soleil qu'un souffle d'or balance Rougissent l'horizon de tant de nonchalance.
Merci Léo pour ce commentaire. J’ai essayé de présenter la ballade d’un personnage au choix :
- bien vivant, en chemin vers les tombes de poètes disparus et ayant la vision d’une foule de quasi-zombis.
- une âme parmi les vivants et les morts rejoignant le cimetière et ses pensionnaires.
Un mélange de présent banal enrichi des œuvres du passé, une sorte d’état de superposition réel / rêverie.
lettre de Christian Bobin à Marceline Desbordes-Valmore
https://www.youtube.com/watch?v=S0pbwEwrxf0
http://lecarrejaune.canalblog.com/archives/2014/08/08/30380034.html
Dans le cas de ce monsieur, il ridiculisait la population en se faisant passer pour «chrétien»! Il se fit accompagner de conseillers, de la même mouvance…
Grands Remerciements
Lire ce poème, c’est comme si on était à l’intérieur d’une bulle.. les sensations font écho en nous mais voilées comme un secret qui reste bien gardé, mais dont la beauté est éclatante.
Merci pour ce commentaire. Bien observé, c'était un défi pour moi-même: de quoi étais-je capable en écriture spontanée, sans relecture ou réflexion poussée. Votre commentaire est encourageant, excusez-moi si je vous ai un peu déçu.
J’ai énormément aimé cette idée d’envelopper ces bons vieux bougres du drap de la bonté, celle des éléments et de la nature qui aiment sans distinction, car rien ne saurait être beau si la poésie n’embrassait pas tous ces enfants, méritants ou non !
Beaucoup de légèreté dans ce poème après un début bouillonnant dans les entrailles des enfers. Et il a fallu toutes les plumes, celle de l’oiseau portée par celle du poète qui s’en est remis à celle de l’ange pour s’élever là où le beau devient promesse et où l’ultime mélange consacrera l’audace de n’avoir pas abdiqué. Merci Francis Etienne.
Merci pour ce nouveau texte dont on perçoit qu’il a été écrit d’une traite et sans peu de reprise derrière, ce qui est dommage. Néanmoins l’idée est bonne et la chute vraiment bien amenée. À plus tard Artxa.
Merci infiniment pour l’envoi du tableau, et ton poème sublime la gravité de l’œuvre. Et j’aime tout autant lire tes retours sur mes commentaires qui sont de fines et passionnantes analyses de l’écriture et de sa créativité.
J’ai énormément aimé ton début :
“ Il brûle en chaque cœur une larme de braise
Qui roule de nos yeux vers un vieil abreuvoir“
L’honneur est la dernière richesse du pauvre” écrivait Camus et ta poésie le refuge du juste très cher Francis Etienne. Mais à la toute fin, c’est le temps qui mets tout le monde sur un même pieds d’égalité. A notre regrettée humanité (ou ce qu’il en restait.
La possibilité de variations sur les thèmes éternels j’aime beaucoup. Une excellente idée que ce texte en trois temps. La première partie est déroutante car elle ressemble à s’y méprendre à l’époque actuelle où l’on frise la zombification . Puis la seconde qui même si elle se situe dans un cimetière est encore celle qui vit le plus avec ce magnifique poème du Ruisseau de la Scarpe. Et la fin pleine d’une âme pragmatique. Merci de ce beau partage.
Cher Léo, comme tu l'écris si bien, nous cheminons tous sur « le pavé des émotions ». Et nous sommes tous des pénitents qui confessons leur douleur, leur joie, leur espoir, mais aussi le tendresse ou leur douceur à des sortes de prêtres invisibles qui rôdent dans l'écriture. Bien entendu, c'est surtout dans la poésie et la correspondance épistolaire que l'homme s'épanche, ouvrant son âme, derrière les grilles des mots, à son lecteur ou à son correspondant. J'ai toujours besoin d'écrire des lettres, et plus récemment des courriels, avec quelques rares êtres, qui m'ont approché. J'ai eu plusieurs correspondances, qui ne serait pas inappropriée de publier. La plus importante a duré des années et se compose de milliers de lettres. Mon goût pour le style épistolaire est indéniable; doit-on y voir ce que tu appelles « un incontournable apprentissage » ? Je crois très sincèrement. Ce qu'on écrit dans l'intimité, un autre, et déjà un brouillon de l'œuvre. C'est pour cela sans doute, que toutes les grandes correspondances nous passionnent. Ce ne sont pas les éléments biographiques qui nous intéressent, mais les sentiments, que l'on retrouvera costumés dans l'œuvre définitive. Je pense par exemple à la correspondance de Marcel Proust ou à celle de Flaubert. Merci encore Léo pour tous ces trésors que tu m'offres. Cordialement, F. Étienne. On déchire parfois un mot qui nous encercle pour desserrer l'éteau d'un invisible cercle.
Cher Léo, je comprends ta frustration pour ne pas pouvoir découvrir ce tableau. Il est malheureusement très mal mis en valeur, et il est vrai qu'on ne trouve pas beaucoup du tout de référence à son sujet sur Internet. De fait ce poème est une sorte de commande, que l'on m'a faite. C'est aussi ce que l'écriture permet : la contrainte du sujet. La plupart du temps on écrit avec la solitude d'une vision qui nous est propre. On ne s'impose pas souvent une ligne créatrice. Or travailler sous la contrainte est un exercice particulièrement passionnant. De temps à autre je participe à un atelier d'écriture locale avec un groupe de cinq à dix personnes pour précisément assouplir l'écriture à la contrainte. Le résultat est souvent surprenant, car on s'avance sur des terrains dont on ne connaît pas la solidité, il donne muscle pour ainsi dire l'écriture, sous la baguette rigide d'une consigne quelconque. Je vais te faire parvenir une photographie, très mauvaise, de ce tableau. Son exposition dans un endroit obscur de la basilique Saint-Paul Serge est sujette à des contre-jours, qu'il est presque impossible d'effacer par la photographie. Cher Léo, merci encore de tout cœur pour ta fidélité à partager avec moi des impressions qui enrichissent ma pensée et mon âme d'un rayon qui vient d'ailleurs. Cordialement, F. Étienne. Lorsque la nuit se fond à la mousse d'un astre La lumière ruisselle aux lèvres d'un pilatre
Cher Léo, voilà bien un commentaire qui constitue une magnifique illustration du texte ! Le pouvoir a toujours été, pour moi au moins , un élément essentiel de la poésie, car il exprime la force, sans morale, de nombreuses visions. Le pouvoir n'est pas en soi un élément négatif de la vie, mais il met en valeur une intelligence centrale et directrice. Tous les pouvoirs sont des constructeurs de l'humanité, sans lesquels nous n'aurions que peu ou pas du tout de progrès. Ils sont tous entourés de secrets, d'arcanes, et de professions de foi, qui entraînent le monde entier dans les couloirs de la beauté. Malheureusement le pouvoir est aussi soumis à la tentation et à l'abus. Les Grecs ont créé l'hubris, nous, dans le monde moderne, allons gommer du pouvoir cette limite et c'est pour cela que la civilisation contemporaine stagne et disparait lentement. La poésie est capable de décrire le pourvoi par ses mots, par son audace en équilibre, et surtout par la peinture du beau, et donc du vrai. Tous les pouvoirs terrestres se sont entourés de poésie, sauf ceux dont la cruauté était antinomique de la beauté, que ce soit celui de dictateurs historiques, ou de tyrans de la pensée. Merci Léo. Cordialement, F. Étienne.. Sur la page d'un cœur couverte de blancheur, le poète a tracé un havre de fraîcheur.
Une douce et nostalgique confession poétique qui rappelle que la vie est un cheminement pavé d’émotions et de façon incontournable d’apprentissage. L’humain est si petit comparé à tout ce qui l’entoure, jusqu’aux astres joyeux. Émouvant.
Un poème intense qui me frustre puisque je n’ai pas trouvé dans les recherches le tableau dont il est fait mention avant ton poème. Le seul tableau que j’ai trouvé c’est Tobie et l’ange mais il ne représente absolument pas ce qu’évoque ton poème. On dit que l’on peint avec les mots et tes mots donnent un bel aperçu de cette œuvre divine.
Les arcanes du pouvoir et des desseins troubles dans l’ombre du palais… le décorum est planté administré d’ombres et de lumières à l’issue incertaine. On est pris dans tes filets de l’imaginaire et je découvre le shofar, je t’en remercie doublement.
Souvent il est rattaché à des moments précis de nos vies des chansons ou musiques qui marqueront au fer rouge un souvenir. J’ai été surpris par le laconique “je n’ai pas discuté” en rupture avec l’emphase précédente. Merci du partage.
Cher Léo, merci beaucoup pour ce commentaire, qui m'a particulièrement ému, dans lequel encore une fois ta sensibilité a su toucher mon émotion. La lune, bien entendu, comme chez tous les poètes, est souvent une expression d'une solitude et d'un espoir. Et tes lignes m'ont rappelé immédiatement ce dialogue entre Rodolfo et Mimi dans la bohème de Puccini, lors de leur première rencontre, et dans lequel Rodolfo déclare ":Ma per fortuna è una notte di luna e qui la luna l'abbiamo vicina."(Mais, heureusement,
ce soir la lune luit et la lune, ici, est notre voisine.) puis :"Chi son? Chi son? Sono un poeta.
Che cosa faccio? Scrivo. (Qui je suis ? Je suis un poète. Ce que je fais ? J'écris.Et comment je vis ? Je vis."Est-ce que parce que tu as comparé la Lune à une cantatrice ? C'est probable. Et je ne peux penser qu'à Maria Callas dont toute la vie a été consacrée, malgré les critiques mondaines qui lui ont été adressées, à la musique à l'art et à l'esthétisme de la voix. Son sacerdoce comparable à celui de son héroïne favorite Norma, est incomparable, et je pense que personne d'autre qu'elle n'a su exprimer avec autant de profondeur la solitude et l'espoir. Sa légende témoigne encore aujourd'hui de sa justesse de vue, qu'elle a raffiné jusque dans la moindre des notes qu'elle chantait, par son travail, sa conviction, et sans sacrifice au service de l'art lyrique. Voilà bien une large digression dans lequel ton commentaire m'a guidé et je te merci beaucoup pour m'avoir invité malgré moi à m'y engager avec autant de fougue ! Merci encore Léo pour tes commentaires qui me sont je le répète très précieux. Cordialement, F.
Du cristal scintillant de la bouche de l'aube S'échappe lentement le foufou d'une robe.
Cher Léo,
tu fais de ce texte un éloge si puissant que je ne puis retenir toute l'émotion que ton commentaire me suscite. Comme tu le sais, l'écriture est un travail d'assemblage, de polissage, de mélange, et de maîtrise. Il faut avoir une très grande sensibilité comme la tienne pour pouvoir approcher ce que tu appelles « le fil du poète » qui n'est pas facile à suivre dans cette construction poétique. La plus grande difficulté du poète, est, à mon avis, la disparition ou le maquillage de la pensée, au profit de la sensibilité et du sentiment, deux éléments, que la pensée précisément chasse de sa boîte de couleur. C'est peut-être pour cela, que la poésie demande un apprentissage de la lecture, assez semblable à celui d'une langue étrangère. Il faut en comprendre la syntaxe particulière, le vocabulaire, et les idiomes. Certains lecteurs, comme toi, possède,cette qualité de polyglotte qui facilite la lecture et l'appréciation d'un texte. Cher Léo, merci encore une fois pour toute l'attention que tu portes au texte que je publie. Cordialement, F. Étienne. Au-delà du soleil où se niche le temps Croissent les flammes d'or d'un effrayant titan.