C'est magnifique, et c'est terrible de dire cela sur un drame aussi sinistre et funeste. Tes mots sont pesés et les images sont fortes : "Le gel les figera, comme il fige tout Dans ces parterres de cadavres sans fleurs," et "la pluie de fer" m'ont particulièrement marqué. Ce père méconnaissable qui revient pour disparaître à tout jamais montre bien la puissance de dévastation des guerres, ce qu'elles brisent à tout jamais, celles et ceux qui lui résiste sont de toute manière déjà amputés de tant d'humanité et de joies passées... Merci Jean-Luc, merci.
Les premiers romans sont toujours très autobiographiques de façon globale, et une fois ce premier roman écrit, il semble que ce soit très compliqué d'en faire naître un second pour celles et ceux qui ont peu d'imagination. Le travail d'un écrivain repose sur l'imaginaire certes, mais surtout sur un travail de
recherche et de documentation pour commencer, et de veille aussi, très importante pour tenter d'anticiper les thématiques du moment, et puis ensuite c'est beaucoup d'observation et de psychologie, beaucoup d'autres lectures mais aussi de films aussi. et même de la musique pour se plonger dans des émotions spécifiques. Et puis pour de grands auteurs cela a aussi été question de drogue et d'alcool, mais bien évidemment je ne le recommande pas. Un roman ne vient jamais comme cela, c'est beaucoup de travail et d'abnégation, et je pense, une curiosité insatiable... avec tout de même un peu de temps à consacrer aussi. Merci pour ce partage Patrice.
d'une personne qui "fait son travail" et on se met à y croire. Ce petit coup de pouce tellement essentiel. J'ai aussi parfois fait l'inverse. Je me rappelle d'un groupe qui était venu jouer à Paris, je faisais le son. Les musiciens étaient très mauvais et il n'y avait rien entre les lignes qui aurait pu faire penser que ça allait s'arranger mais, ma foi, c'est assez courant et il n'y avait pas là matière à être agressif. Par contre, le chanteur était beau garçon et prétentieux. Il avait amené ses groupies et sa copine. La salle était donc tout acquise pour ce concert plutôt médiocre. Après le set, le mec arrive près de moi, j'étais à la table de mixage, il était avec sa fiancée. Il était sur un nuage, le gars, tellement sûr de son talent, de son charisme, de sa musicalité, toutes ces qualités dont il était absolument dénué. Il m'a dit "Alors, t'as aimé ?" Je me rappelle de ma réponse : "Bah, il reste du travail quand même. Beaucoup ! Mais pourquoi pas ? Le travail peut, dans une certaine mesure, compenser le reste."
Bravo à toi Patrice. Ta prose évolue et la façon de la proposer aussi.. Et il faut du courage, du travail, pour sortir la phrase qui convient avec tout ce qu'il faut dedans sans trop en faire, sans trop forcer l'écriture. Bien écrire, ce n'est pas écrire bien, c'est réussir à faire passer par les mots quelque chose de personnel. Je me souviens de la première fois que j'ai osé faire lire ma tambouille à un comité de lecture. Ce n'était pas très bon, ampoulé. Cela manquait de tout. À l'époque, un certain Philippe solers m'avait fait parvenir cela: " Votre texte n'est pas bon! Mais il y a ce petit quelque chose entre les lignes, caché, qui me fait penser que ça le deviendra! Continuer de travailler..
J'ai toujours gardé cela à l'esprit..
je ne te dirai pas ça. Je te remercie de persister avec moi. Je vais regarder très vite à tout ce que tu viens de me dire. Je suis encore en train de faire des corrections et des améliorations à la première partie. Je comprends comment un grand nombre de relectures est nécessaire pour aboutir. Merci tellement de m'aider à ce travail. ;-)
Le sujet est triste à mourir. C'est pour cela, qu'il ne sera que esquissé. J'éviterai comme ça le pathos. On arrivera très vite dans la troisième et dernière partie qui donnera tout son sens à la première et à la très courte seconde. ;-) Merci pour ton retour sur le tout début de cette partie seulement à l'état d'ébauche. ;-)
Pour ne pas répéter ce que dis Léo et auquel j’adhère, tant tu étais dans l'infini détail avec Martine, je préfère continuer à donner mon avis sur l'écriture elle-même et ce qui me fait un peu buter. 1- dans l'énumération qui se termine par "j'avais une femme et j'avais deux filles", en supprimant le "et" cela renforce l’énumération. C'est plus joli. 2 - Une inversion serait mieux pour "C'est curieux comme mot, non, "épouse" ?", en donnant "C'est curieux comme mot, " épouse", non ?" 3 - Cette formulation n'est pas belle ! "pas parce que, comme je l'ai dit," 4 - si tu veux être cohérent face au lecteur, tu ne devrais pas remettre le mot épouse" après en avoir critiqué sa laideur. dans "Mon épouse, Lili, je..." , par exemple. 5 - dans ce qui sui, je n'ai presque rien compris : "Après que l'armée m'ait licencié ; officiellement parce que je n'avais pas le profil, officieusement parce, selon eux, que je n'étais pas suffisamment intelligent, Intercom m'avait fait relever des compteurs électriques et des compteurs de gaz pendant douze moins. Marié et chômeur, j'habitais..." 6 - et pour cet autre extrait c'est à peu près pareil "Ça, la boîte de nuit où je bossais encore et le chômage en plus du salaire de Lili qui travaillait à deux tiers temps au Delhaize d'Enghien nous permettait de mettre du beurre dans les épinards" top compliqué ! 7 - C'est con, mais je trouve moche le "qu'on", le "on" et la répétition du verbe avoir dans l'extrait "La maison qu'on avait achetée, Lili et moi, on l'avait notamment choisie". Tu peux faire tellement mieux. 8 - pas compris les coup des canaris et de la buanderie "Durant les dix ans qui nous séparaient des canaris et de la buanderie". 9 - enfin, le "parce que le rock, il a besoin de", ce n'est pas joli non plus. Maintenant, tu as le droit de me dire que je suis très très ch..... ":-))
Je ne compare pas cette "version-là" à la précédente, mais j'y recherche ce qui me charme le plus. Ceci, par exemple : "les enfants se mettent à hurler eux aussi. Le grand frère a pincé le plus petit , il appelle papa, l’autre appelle maman et la main me rejette sur la table. Aïe j’ai mal! C’est plutôt bon signe si j’ai mal, cela veut dire que je suis vivante." C'est vivant, en mouvement, tellement plausible. Et puis, j'adore aussi cet autre extrait : "Je suis peut-être au purgatoire, dans une zone où je dois réfléchir à mes futurs combats. Au fond je ne suis pas si mal, allongée sur cette table .Je me repose. Aucune information ne me martèle la tête au point d’en pleurer. La guerre, la nature qui se transforme, et disparaît, les gens dans la rue, la souffrance partout. Et les armes, la course au progrès." Elle exprime tellement les doutes et les colères, les envies de baisser les bras, de profiter de l'instant présent, de pester et de le crier... Nos incertitudes, quoi ! "
Par contre il y a des petites révisions à faire : "TiensJ’aperçois" - "combats.." - "piste de de réflexion", par exemple :-))
Sans le regard d'autrui... nos écrits ne sont rien ! C'est banal de le dire, et pourtant. Offrir au regard de tous ou de quelque-uns des mots, des pensées doit être un acte "courageux", puisque cela n'a de sens que si l'on peut accepter (et quoi que l'on en fasse ensuite) les appréciations, bonnes ou mauvaise, les indifférences, les suggestions... C'est fondamentalement l'essence de ce type de plateforme, sans jamais en oublier le sens vrai de son existence inscrit dans l'humanisme, la tolérance, la bienveillance, le plaisir de l'échange et des jolis mots, jolies tournures. L'analyse que tu fais de ton travail, au travers de cet extrait, en est une démonstration :-)) merci Patrice
Merci pour ce témoignage sincère et que je partage aussi : les autres sont autant de chances de bien faire et de s'améliorer même et j'avoue que même si nous ne sommes pas encore très nombreux (et peut-être est-ce mieux ainsi), il y a d'excellentes retours, de la générosité dans les productions mais aussi dans les commentaires laissés. C'est beaucoup de respect pour chacune et chacun qui considère l'autre et prends ce temps de prendre et de donner. A plus tard.
Bonsoir et bravo, car cette seconde version est plus aboutie effectivement, je ne reviendrais pas sur ce qu'a dit Fabien et que je partage, aussi j'ajoute un nouveau point très positif à mes yeux : ce questionnement des autres factures et papier, c'est bien pensé. Car oui, si c'est possible pour soi, cela serait possible pour les autres. Et fonction du karma on hériterait d'un format plus ou moins attractif sachant que le poème à mon avis, serait le haut du panier. Il y a de quoi faire, ce sont de belles portes ouvertes qui récompensent cette chouette participation. A plus tard.
Un texte dans lequel je découvre beaucoup de choses, Lili déjà et puis un passage par l'armée ainsi qu'une fibre musicienne qui me fait mieux comprendre ta passion pour le son. Mais tout cela passe dans les grandes lignes et l'on aimerait bien suivre cela dans le temps et les situations, dans les différents contextes successifs. Tu l'auras compris, je suis resté sur ma faim.
Merci Fabien pour votre commentaire! ( je n’aimerais pas faire ce mauvais rêve..)
Concernant le confort, je suis tout à fait d’accord avec vous. On baisse les thermostats et on vit très bien. On revient à des choses plus saines comme mettre des pull-overs et non des t shirt chez soi en hiver, par exemple.
Merci pour votre commentaire. Vous avez raison si on a plus de bras on se met à hurler… Mais cet auteur ou cette facture si vous préférez, ne sait pas en fait réellement ce qui se passe. Au fur et à mesure du texte elle analyse les choses et cherche à sortir de cette situation qu’elle ne comprend pas. Ça peut arriver qu’on fasse un cauchemar avec d’horribles sensations mais comme on rêve, on ne peut pas hurler. Ici la facture EDF a une conscience d’où mon titre * sortilège ». Je vais tenir compte de vos remarques qui m’aideront bien pour d’autres textes . Merci.beaucoup.
Merci pour votre commentaire. Vous avez raison si on a plus de bras on se met à hurler… Mais cet auteur ou cette facture si vous préférez, ne sait pas en fait réellement ce qui se passe. Au fur et à mesure du texte elle analyse les choses et cherche à sortir de cette situation qu’elle ne comprend pas. Ça peut arriver qu’on fasse un cauchemar avec d’horribles sensations mais comme on rêve, on ne peut pas hurler. Ici la facture EDF a une conscience d’où mon titre * sortilège ». Je vais tenir compte de vos remarques qui m’aideront bien pour d’autres textes . Merci.beaucoup.
Bonjour Evelyne,
En lisant cette seconde version, je faisais un parallèle entre la protagoniste qui se demande ce qu'elle est et l'auteur qui se demande par quel bout prendre le récit.
Il faut dire que le défi de Fabien est très difficile, je trouve. J'ai pris la diagonale, je ne me sentais pas capable d'exprimer le point de vue d'une facture.
"(...) Alors, j’étends le bras pour allumer ma lampe de chevet. Horreur! Impossible, car je n’ai plus de bras. Je suis à l’intérieur d’un cauchemar, mais comment en sortir.(...) J'ai choisi cette phrase car elle illustre ce que je voudrais vous dire et que j'avais, dans une certaine mesure, commencé à exprimer lors de ma précédente réaction à votre écrit. "...Horreur, impossible, car je n'ai plus de bras..." Ça, ça me semble impossible parce que si on n'a plus de bras, jamais on ne dira "Horreur, je n'ai plus de bras", on pleurera, on hurlera mais on ne dira pas "Horreur, je n'ai plus de bras" et s'il s'agit d'un cauchemar alors, l'absence de bras n'est en fait pas horrible car son sait qu'on est dans un cauchemar. Ce que je veux dire, c'est qu'en écrivant on ne peut pas mentir, jamais ! On ne peut dire que des choses utiles, avec des mots non excessifs et le tout doit être crédible, sinon, on perd instantanément le lecteur.
Finalement, il y a la chute. Elle est chouette et nous rabiboche, nous les lecteurs, avec vous, l'auteure.
;-)
Il y a un questionnement plus profond, plus métaphysique dans cette version plus aboutie. Pour ma part j'aime beaucoup cette dernière, ou première. Est-ce que j'ai mal fait quelque chose? Est-ce une punition? Ces deux idées sont très intéressantes et mériteraient d'être mieux exploitées. Car c'est bien ainsi que pensent la plupart des gens quand une loi tombe. L'on voit tout sous le prisme de la sanction gouvernementale. Une autre issue est-elle possible pour changer ce paradigme?
Bonjour et merci de vous être à votre tout transformée en facture Edf (sourire). J'aime beaucoup les écrits qui vont droit au but, sans trop de digression. Le texte est court et bien sûr il est l'arbre qui cache la forêt. Peut-être tenter d'approfondir une conséquence en particulier? Et la petite incise pour amener la fin est fort bien trouvée.. Bonne idée pour retomber sur ses pattes.. J'ai lu il y a peu dans une revue, que la notion de confort avait fortement évolué avec les époques. Ainsi, dans un foyer moyen, voire aisé, la température dans les habitats (en hiver), il y a 40 ans, était en moyenne de 17,5 degrés. Et ce n'est qu'un exemple.. L'humain occidental de la classe moyenne et plus ne s'est il pas habitué au trop de confort que lui perfuse la société d'hyper consommation? À méditer.
Merci Louis - je suis content de te surprendre, mais en réalité, j’écris assez souvent de cette manière, surtout quand il s’agit de ma vie. Ici, l’événement est réel, et plutôt amusant. Mais je fais pareil dans l’expression des douleurs et drames vécus, avec un regard entre l’amusé et l’acide, le désiroire, le vain et l’essentiel. Tu as exactement mis le doigts où il faut : le conflictuel… qui a tant pris de place dans mon existence, et qui m’a, sans doute d’une certaine manière, permis d’arriver jusqu’à maintenant. Tu vois que je peux effectivement me déshabiller, moi aussi ! Et aller plus loin sans aucun problème. Je ne crains aucun sujet dès lors que j’ai quelque chose à dire avec sincérité.
C'était bien de te voir aussi te déshabiller aussi littérairement parlant. Bien sûr, on te reconnaît mais j'ai eu l'impression d'un glissement, d'une vulgarisation conflictuelle. Parfois tu lui lâchais la bride, parfois moins. Ne t'enrhume pas ! ;-)
Ayant été "formateur" pour de futurs formateurs en éducation à l'environnement et en animation nature dès les "premières heures" (1980) et durant 22 ans, je suis évidemment d'accord avec vous, mais je sais aussi hélas qu'à trop se concentrer sur les enfants dans ces domaines, beaucoup finissent par oublier ou négliger les bons messages, plus tard. Sans un éveil permanent à ces questions tout au long d'une vie, l'éveil au respect "des beautés de la nature", pour reprendre vos mots, perd du sens ou se transforme en tout autre chose, chez bien des jeunes adultes puis adultes, jusqu'au n'importe quoi, même.
Est que vous me suggérez de faire un texte avec ce fil et ces idées, mais plus long. Ça pourrait être une bonne idée . Peut on mettre deux textes pour le même atelier?
Une belle idée que celle de la transformation comme étant une punition liée à un mauvais Kharma. J'ai aussi découvert le mot "solastalgie", je connaissais cette tendance mais ignorait qu'elle se caractérisait en ce mot précis. Il y a plein de matières dans ce texte pour développer les idées posées. Merci Veramylene pour cette participation.
Merci Jean-Luc de ce texte et surtout de l'humilité qu'il a fallu pour partager ce moment plus que. gênant. Sur le plan de l'écriture je trouve très fort la façon que tu as eu de faire de quelques secondes une éternité, entre le corps et le cerveau en alerte totale. Tout est décomposé et analysé, bienvenue en terre inconnue, celle de sa honte, des jugements d'autrui, des racontars (authentiques ou amplifiés), des ressources philosophiques pour se relever et aller de l'avant... quitte à devenir voyeuriste :-) Merci et à plus tard.