Merci beaucoup Évelyne d'avoir pris le temps de lire et de commenter ce texte. Je voudrais d'abord dire qu'il s'agit de littérature et non d'une analyse sociologique. C'est un élan ! C'est une pirouette ! C'est un jeu ! La métaphore entre les bateaux et les gens à terre avec la jeunesse et le troisième âge est l'idée à partir de laquelle j'ai -je vous rejoins absolument- extrapolé, exagéré, forcé le trait. Je viens de passer trois jours avec des étudiants en médecine et Waouw ! Quel bain de jouvence ! Quel rechargement de batterie ! Quelle belle énergie et quel enthousiasme !
"Vous êtes dur pour ceux qui essaient d’être soignés". Au contraire, à travers ce texte, j'encense ceux qui, malgré les affres de l'âge continuent à se battre, à se soigner. J'écris d'ailleurs qu'ils gagnent car ils persuadent les autres et se persuadent eux-mêmes. J'ajoute que donc finalement ils demeurent jeunes ou presque. "...elles ne s'en laissent pas compter. Elles redoublent au contraire d'efforts. Et elles les (les autres) persuadent presque et elles se persuadent presque. Et puisque ce qui est cru est, elles sont encore jeunes ou presque."
"En tous cas, votre texte est bien écrit!" Merci ! ;-)
J’ai trouvé votre texte sans complaisance envers la vieillesse et le vieillissement du corps. C’est certainement une époque de la vie difficile puisqu’elle précède la mort, mais je ne vois pas du tout les choses comme vous. Personnellement être entouré par des jeunes et la jeunesse me réconforte et me booste. Je ne vois pas du tout cela comme regarder un bateau et ne pas partir. Au contraire, c’est stimulant et ça ouvre des horizons qu’on peut découvrir. Pour moi, lire est une évasion que je pratique même en voyage ! ce n’est pas un pis aller.
Vous êtes dur pour ceux qui essaient d’être soignés, personnellement je trouve que c’est un respect qu’on se doit à soi- meme et aux autres.
Par ailleurs et De mon côté, j’ai toujours aimé me balader au port, voir les bateaux partir. C’est le mouvement qui créé la vie, quel que soit l’âge qu’on peut avoir.
En tous cas, votre texte est bien écrit!
Merci Jean-Luc, ma seule obsession était de prendre tout le monde à contrepied sur une chute inattendue et il est vrai que pour ce faire j'ai mis le paquet sur les "punchlines" pour distraire lectrices et lecteurs afin de leur réserver la plus drôle des surprises finales. A plus tard.
Lorsque j'ai écrit ce texte complètement fictif, je souhaitais surtout faire une accumulation de stéréotypes pour montrer à quel point ils peuvent être féroce. Cette chute oedipienne permet aussi de compléter la galerie de stéréotypes et il est vrai que j'ai écrit tout le texte pour distraire suffisamment les lectrices et lecteurs pour que la surprise de la chute soit totale. Mais je suis tout de même d'accord avec l'adage "dis-moi ce que tu consommes et je te dirais qui tu es"... Merci Evelyne pour ton retour.
Ces temps d'insouciances et de défis insensés pour appartenir au groupe a traversé toutes les générations, l'alcool facilitant l'improbable jusqu'au coup de froid généré par une vie non choisie, donc subie... ils ont raison ceux qui disent qu'il faut le temps de vivre sa jeunesse à fond pour ne rien regretter ensuite, cela permet de se ranger de façon moins contrainte et parfois même de façon salutaire. Il y a un temps pour tout, il faut juste vivre les choses dans son bon timing, à l'écoute de ses aspirations. Tes textes oscillent entre les plus belles passions et les plus grands désespoirs, le grand huit de la vie.
Le monde du travail et l'univers impitoyable des entreprises privées dont le coeur de métier est la vente. L'agressivité et la compétitivité sont bien décrite, j'ai également eu du mal à m'approprier la multiplicité des trigrammes mais si ils apportent comme le dit Jean-Luc une dose de réalisme supplémentaire.
J'aime le ton assez directorial/dictatorial de cette histoire. Cela va bien avec l'esprit qu'il peut y avoir dans certaines jungles de grosses boutiques. C'est là que je ne suis pas vraiment d'accord avec Patrice quand il fait une comparaison avec l'orgasme, puisque celui ci est précisément une finalité dans certains cas, et en tout cas dans celui des "chacals" du monde des affaires, dans de nombreux exemples. Les préliminaires sont une perte de temps et d'argent à bien des esprits.
Quant aux initiales, j'ai connu cela (et les miennes sont justement JLM !), donc... la situation décrite m'apparaît bien crédible :-) bravo. Bien vu l'usage d'un mot peu utilisé (entregent). Il manque juste un petit "s" dans la locution "de la direction de équipes".
J'aime bien les coulisses que tu décris et j'aime bien ton rentre-dedans envers les dents longues. Au début ça m'a très vite pris et j'étais dedans mais les initiales m'ont d'abord découragé. Ensuite, j'ai eu l'impression que tu fonçais à l'objectif or, à mon sens, la lecture et l'écriture, c'est un peu comme le sexe. L'orgasme est à l'horizon mais en réalité, il n'est pas la finalité. Il n'est en fait qu'un prétexte. La chute peut tout foutre en l'air mais sans préliminaires parfaits, elles sera vaine. ;-)
N.B. Je n'ai aucun grade pour te dire ce que je t'ai dit. C'est juste ce que je pense et dans cette perspective, mon avis a une valeur très relative.
Merci beaucoup pour ton retour Léo. Oui, les dates, c'est un problème. Je ne veux pas m'appesantir sur cette période alors j'essaie d'être clair en m'aidant des dates, mais ce n'est pas résolu. Je vais améliorer ça. Et je dois pouvoir faire quelque chose sur l'amateurisme aussi ! Bise ! Et heureux que tu restes moins sur ta faim. ;-)
J'ai toujours pensé qu'il fallait se marier après plusieurs décennies d'union, pour célébrer les voeux et tout ce qui s'est passé, sans aucune contraintes. Les plus beaux et costauds des mariages sont ceux-là. De belles phrases Patrice, parmi mes préférées : "du quotidien bien habillé, en un mot, de la respectabilité' / "un événement qui s'était pourtant profondément enterré sous le seuil de toute probabilité" / "c'est autre chose, ça peut être très bien, ça peut faire danser les gens, ça peut même parfois les rendre heureux". C'est plus étoffé et donc c'est bien mieux, il y a juste un "amateurisme" en double, même s'il est conscient et choisi qui me gêne. Et attention aussi trop de dates, trop rapidement et c'est à cela que l'on voit qu'il y a des gros trous à combler. A plus tard.
Bonsoir Jean- Luc, merci pour ce bel encouragement et aussi la compréhension de mon texte. Ça me touche beaucoup.
Je mettrai dorénavant un peu plus d’attention dans la ponctuation et le style.
Je vous souhaite une belle soirée !
C'est rondement mené , et le tapis se déroule admirablement jusqu'à la chute (aie !) délicieuse. Merci Léo. J'ai adoré toutes ces petites phrases , comme "Sa maigre paye s’évaporait comme son amour propre, au tripot de chez Abdelkader sis à l’angle de la rue Gambetta et Jaurès, promettant à Sandrine de finir par conjurer la roue de l’infortune.", "C’est le cœur authentique de son ticket de caisse qui ferait se précipiter le battement de mon code-barre.", "La fée du logis ayant certainement remisée la fée lation dans le placard à chaussures, car de tels actes voyez-vous, seraient crottés par la honte" et tout le reste :-)).
Bonsoir Évelyne.Un si beau message sur une réalité souvent mal avouée du vieillissement. C'est formidable. J'ai bien failli ne pas pouvoir le dire puisque j'étais boudé :-))
J'adore le fond de votre Oups ! Il est d'un profond réalisme, avec une belle dose d'amour. C'est un beau sujet qui, au-delà du vécu que l'on sent si réel, aborde une vraie question de fond, celle des deux mondes, entre votre réalité avec votre mère, et celle de la réalité de votre mère avec l'EPHAD. Ce sujet est exactement le même avec les ados et jeunes adultes dans l'enseignement, notamment avec internat. Les parents sont souvent complètement à côté des réalités de leur enfant qu'ils ne connaissent finalement pas hors contexte familial. Pour tout cela, merci. Pour ma part je n'ai pas eu de mal à lire ce récit. Je comprends vos phrases longues. La troisième mériterait quand même une autre structuration, peut-être : « Depuis plusieurs mois, ma mère ayant repris des forces après sa Covid, mais le poids des ans continuant pourtant à faire son chemin, cette idée lui vint à nouveau de me demander de pouvoir déjeuner dans la grande salle à manger du rez-de-chaussée. Ce fut à l’occasion de ce délicieux thé vert au jasmin que nous avions pris ensemble, comme à l’accoutumée, thé que je lui apporte quand je lui rends visite. » J’aime beaucoup le positionnement du mot « Solitude », puis de la suite immédiate avec le « C’était raté ». Émotionnellement, la fin est magnifique : « Nos mamans redeviennent des mamans comme au temps jadis, le temps d'une visite. Puis une fois que nous sommes partis, elles redeviennent des vieilles dames, avec leur tyrannie ou leur fragilité. Ma mère m'avait confié une mission comme avant ; c'était peut-être raté pour la salle à manger, mais après tout l'espace d'une visite ce fut ma maman d'autrefois, et non la dame âgée si lasse de vivre que je trouve à chaque arrivée. Je fus sa fille, comme avant, pour son plaisir. Note, sur cette fin j'ai fait des modifs de ponctuation et supprimé le dernier "et", cela fait plus joli. J’ai aussi remplacé un des deux « autrefois » qui alourdissait le texte. Sinon, je rejoins Patrice pour l’orthographe et la ponctuation. Vous pouvez (devez ?) en corriger plus. Bravo en tout cas
En allant voir votre profil l’autre soir, je vous ai bloqué sans le savoir. Je ne sais même pas comment. C’est une sorte de « oups « qui mériterait son texte ! Je vous fais toutes mes excuses.
Quel texte! J’ai ri du début à la fin et je ne m’attendais pas à cette chute..
C’est vrai qu’on n’imagine pas tout ce qui est révélé de nous, lorsqu’on fait nos emplettes au Monoprix. A l’avenir, je ferai attention aux produits d’entretien que j’achète, on ne sait jamais…:-))
L'idée est bien, singulière, drôle ! Mon passage préféré est largement le paragraphe où un parallèle est fait entre l'encodage des prix et le coït. L'orgasme aurait pu tomber avec le prix total. Très drôle ! ;-)
Je crois que c’est bon. Je ne vois pas pourquoi il y avait un blocage. J’ai dû aller voir son profil dernièrement, fort intéressant et j’ai dû triturer une case sans même m’en rendre compte.
Et je m’en excuse.
Merci Léo pour votre commentaire et vos gentilles remarques.
Je n’ai pas très bien compris ce qui se passe pour Jean-Luc Mercier, mais je vais tout de suite sur sa page pour faire ce que vous m’avez dit.
À plus tard
Qu'il est beau ton texte, j'ai quitté un bateau pour en retrouver un autre, celui qui éloigne des rives de la jeunesse. Ton texte est vraiment sensible et même si je n'ai pas encore atteint la cinquantaine, j'avoue y penser à ce qui va arriver, car je suis désormais plus proche de l'autre rive que de l'initiale... Mais c'est bien aussi de vieillir, car c'est être p^lus sage, avoir du recul, ne plus s'en faire pour ce qui n'est pas essentiel, et prendre une multitude de raccourcis pour doubler le temps qui reste... Merci Patrice, une nouvelle fois tes mots ont ce pouvoir de soulever chez le lecteur ses propres émotions, son propre vécu mais surtout sa propre réflexion. C'est bien écrit, et c'est participatif, c'est très bien.
Bonjour Evelyne et merci pour votre participation. Avant de donner mon avis, vous dire que Jean-Luc qui propose cet atelier ne peut pas laisser un commentaire qu'il avait écrit car il est bloqué. Si c'est une erreur de manipulation il est possible de le débloquer en se rendant sur sa page de profil et en cliquant sur le petit bouton juste en dessous de sa photo. Pour ma part j'ai lu un texte très sensible avec une bonne dose d'authenticité quant aux aléas administratifs et de gestions et je vous rejoins, quelle qu'en soit l'organisation, même lorsque tout doit être prévu pour, il n'est pas rare de ne pas y parvenir. Le temps qui passe et les souvenirs qui s'étirent sont très touchants et les rituels effectivement très importants à partir d'un certain âge car ils rassurent et c'est surtout que de pouvoir décider de certaines choses encore, c'est préserver sa dignité. J'ai mal compris la chute en revanche, ne pas hésiter à détailler certains passages afin que l'on voit comme vous l'avez vécu. A plus tard.
C'est en lisant la publication d'une amie que l'idée m'est venue. Nous étions ensemble en rhéto. D'ailleurs, je parle un peu d'elle dans "les démons". Sur sa page FB, cette professeure d'histoire, montrait une photo d'une de ses classes, les rhétos 2018, je crois.
A travers "Les démons" je sais comment les souvenirs peuvent être douloureux. Et je sais comment elle, un peu comme moi, garde un souvenir idéalisé de la fin de nos secondaires. En outre, elle vient de perdre son mari, aussi issus de la promotion 1982.
J'ai écrit ce texte en la plaignant parce que j'imaginais que ce devait être dur de voir à travers toute cette jeunesse les années qui ont fui. Alors ta phrase "J'ai quitté l'enseignement pour la raison unique de ne pas être vieux dans un océan de jeunes" confirme que ça peut faire se poser des questions.
Tant mieux si ce texte t'a plu. ;-)