comme Fabien, j'aurai plaisir à te lire. Mais comme lui, laisse moi le temps. J'ai mille chose en cours et dix fois plus à démarrer. Une retraite c'est beaucoup trop court pour tout faire :-). Je pense que je vais plus te dire les passages qui me semblent éventuellement problématiques, et pourquoi. Sans apporter de correction. Et te dire aussi mon ressenti sur le fond, quand je n'accroche pas ou plus. Voili voilà ;-)
Tout ce que tu dis est très vrai ! Tout ! J'ajouterais juste que j'avais plusieurs raisons d'écrire, pour épater Martine, pour me soigner, pour avertir mon fils. Il me reste à dire tout mon amour à Luce et à mes parents. Il me reste aussi à me démontrer que je ne suis plus le serviteur arriéré. Je l'ai fait déjà grâce à mes études d'ingénieur du son et à ma carrière qui les a suivis. Ce récit serait une sorte de confirmation. ;-) Et comme pour Fabien, si tu le souhaites, je serait très heureux de t'en envoyer cette première partie afin de recueillir tes impressions. J'en serait honoré, encouragé et aussi, ça m'aiderait à corriger. Si ça te dit, tu me donnes ton mail et c'est parti. ;-)
Antidote m'a énormément aidé à repérer mes erreurs linguistiques, orthographiques, etc., même si l'outil a bien sûr ses limites. J'espère que tu y trouves ton compte :-)) Pour le reste... laisse-toi aller au doute, et quand tu en aura assez de douter dans une sorte de procrastination du cerveau, le silence de cette écriture absente te deviendra à ce point insupportable que tu auras toute l'énergie pour repartir... ou peut être de partir sur autre chose ! Dans tous les cas, c'est une victoire personnelle, car ce que tu as déjà écris est beau. Pour t'obliger "à reprendre", il faut que l'énergie revienne. Je ne le sais que trop. La question n'est pas de savoir si tu feras aussi bien (c'est sans vrai fondement), mais bien de savoir pourquoi tu le fais. Il est là, ton doute en réalité. Ce que tu as écrit est une réponse à un impérieux besoin d'extérioriser ce que tu as plus ou moins consciemment maturé avec vigueur en toi. Ce que tu voudrais écrire est à l'évidence, pour l'instant, ce que tu imagines comme nécessaire pour aboutir à l'équivalent d'un livre (publié ou non). Ce n'est pas suffisant ;-) La preuve, c'est que tu demandes si écrire la fin n'est pas mieux que d'écrire la suite.
Ce que tu dis, Fabien, me touche sincèrement. J’y apporte deux petits points. Le premier est la solution que j’adopte pour contenir les émotions engendrées par la colère. Comme j’en suis totalement incapable, je me lâche complètement dans un premier temps, jusqu’à me rendre compte, comme à chaque fois, que je m’y épuise (jusqu’à déraper, même, ou écrire n’importe quoi !). Là je sais enfin que seuls quelques uppercuts très étudiés doivent remplacer tout ça, pour qu’une fois assenés à la face de qui je peux viser, ils diffusent le plus possible et longuement la « douleur », quitte à y laisser, de préférence, quelques séquelles. Donc, dans le fatras de mes épanchements, je recherche les propos qui font le plus mal ou le plus d’effet. C’est là que je commence vraiment l’écriture, par un autre travail. Le second point est relatif à ma première note de bas de page. C’était dans le texte. Ça me gênait. Je l’ai supprimé. Puis je l’ai remis. Et finalement apposé en note. Il faut que ce soit présent, non comme une biographie, mais comme un autre type d’uppercut, celui d’un choix (et d’un résultat) de vie qui va dans un tout autre sens que le commun si largement diffusé (imposé). Oui, on peut travailler longtemps et tardivement, s’y fatiguer, y laisser « de soi » et ne pas exiger de la société on ne sait quelle « indispensable compensation ». Sans même aller dans les pays pauvres, au Japon, aux USA, en GB… bien des gens sont obligés de travailler jusqu’à leur mort. Ils le font. C’est ainsi. Alors que moi j’ai la chance d’être épaulé par un système qui n’est pas si mal que ça. Posément perfectible, sans doute. Ces hurlements incessants sont surtout insensés et témoignent de l’incapacité de tant à effectuer les bons choix moraux de vie. On ne peut pas faire porter à la société les aléas du vieillissement en accusant celle-ci d’en être responsable au travers du travail, de l’effort, qu’elle nous « impose ». Chacun est libre d’aller chasser comme il l’entend le fennec dans le désert pour vivre, et curieusement, personne (ou presque) ne le fait.
je te donne mon mail, tu peux me faire parvenir le pdf. Je le lirai avec plaisir et objectivité. Je te ferai parvenir mes impressions au fur et à mesure. Je mettrai sûrement un peu de temps, je lis doucement, et je suis aussi en train d'écrire mon prochain roman. mon mail: fabienfabien177@yahoo.fr
comment te l'envoyer ? Ceci dit, j'ai été facteur et le coup de l'enveloppe ne vaut pas. En effet, il suffirait de s'envoyer une enveloppe ouverte et d'introduire le contenu plus tard à un moment sans rapport avec la date du timbre. De toutes façons, le recours à la justice n'est efficace que si l'on est riche. Je suis bien payé pour le savoir.
C'est exactement cela, trouver le mot juste, la ponctuation, la phrase désossée de ses futilités pour ne garder que le suc, l'essence. Et des fois au bout du chemin, lorsque la phrase est écrite et livrée à la lecture, la frustration, parfois, de ne pas avoir trouvé mots plus justes, plus forts dans le temps imparti. Le plus difficile, c'est à mon sens de ne pas se laisser emporter par l'émotion de ce que l'on veut écrire pour ne pas faire dérailler le texte. Contenir sa colère, lui faire prendre le chemin des mots.. tout un apprentissage. J'ai trouvé ton texte magnifique, rempli de l'expérience d'une vie, de l'expérience des mots. J'ai lu ça comme un cri d'amour, parce que pour écrire comme ça il faut savoir aimer. J'ai été très ému que tu te livres assez personnellement dans cette justesse. Ce texte, il faudrait en faire une tribune, car il y a tout dedans. Puisse-t-il juste être compris. Merci beaucoup Jean-luc.
Tu sais il n'y a rien de figé dans la rédaction d'un roman. Certains utilisent un plan, d'autres pas. Certains commencent par le début, d'autres traitent les parties en fonction de leur inspiration. C'est très bien de laisser reposer ton travail. Tu le verras d'un autre oeil quand tu le reliras. L'oeil trop habitué ne lit plus rien de valable. Prendre du recul, il n'y a que ça de vrai. Pour ma part, je fais toujours lire par une ou deux personnes objectives mon travail au fur et à mesure. D'abord pour m'assurer de la fluidité et de la compréhension de ce que je veux faire passer. Bien sûr, il faut savoir accepter la critique, changer ce qui doit être changé, et défendre ce que l'on pense être primordial pour l'avancer du roman. L'idée étant d'aboutir sur un manuscrit assez "propre" tant dans le fond que la forme pour capter l'attention d'un éditeur ( ce qui n'est pas une mince affaire), et surtout ne pas se décourager, travailler son texte, faire les pauses nécessaires. C'est pour cela qu'écrire un roman est souvent très long. Eh bien, je lirai ton texte avec plaisir en te donnant les conseils que je pense modestement t'être utiles. Un conseil tout de même avant de faire lire tes textes, protège les. Tu peux simplement t'envoyer par la poste ton manuscrit ou partie, ou clé usb , et conserver l'enveloppe sans l'ouvrir, le cachet faisant foi. Tu peux aussi envoyer un exemplaire à la société des gens de lettres.
... et ce n'est pas non plus qu'un exercice. Merci à toi, Fabien. Ce qui ne relève pas de l'exercice c'est bien évidemment le fond que je voudrais pouvoir hurler plus immensément, comme toi de ce que je lis dans tes mots. Mais de la pensée profonde à la transcription de cette dernière... c'est toujours (pour moi, en tout cas) une formidable et bénéfique épreuve. Chaque mot doit être choisi, donc compris et vérifié, car je sais combien le moindre faux pas peut décrédibiliser le tout et salir mes convictions. Impossible de trop s'épancher également, et donc s'obliger à bucheronner dans la forêt dense des idées qui se bousculent pour ne présenter que des clés fortes mais succinctes comme développement et illustration du tout. Quand l'esprit bouillonne d'un côté et accuse de l'autre les premiers aléas du temps déjà écoulé, telle expression est nécessairement une fertile gymnastique. Je suis là bien loin de la facilité d'un Juan ou d'un Diego où la liberté y est grande, bien que sans concession sur le désir de qualité :-)
que tu t'intéresses à mon travail. Je pense souvent aux commentaires que j'ai lu ici et notamment aux tiens. Tu m'avais dit qu'il fallait laisser reposer et y revenir. C'est absolument vrai, j'en suis convaincu, trop de relectures trop vite me font perdre la boule. J'ai donc terminé la première partie "Un soleil artificiel" j'en ai fait une correction avec "Antidote" et j'ai relu une fois. Maintenant, je le laisse au placard et je n'y toucherai plus avant un bout de temps. J'avais imaginé le faire lire à des amis mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée car la rédaction est perfectible alors, une fois la version suivante terminée, à qui faire lire ? En même temps, j'ai très envie d'avoir le sentiment de personne comme toi, Léo, Jean-Luc ou Véronique. Cette partie fait 21.000 mots.
Je pense poursuivre non pas par la partie suivante mais par la partie finale. Il est même possible qu'il n'y ait plus besoin de partie intermédiaire. La partie finale s'intitulera "Président des États-Unis".
Bref, si tu as envie de te farcir la lecture de 21.000 mots, je serait très heureux de te les envoyer pour que tu me donnes un premier sentiment.
Encore merci pour ton intérêt !
;-)
Un grand merci à toi l'ami. Tout d'abord parce que ton texte sans concessions, lève une partie du voile bien posé sur nos sociétés occidentales. Des gueulards, voilà ce que nous sommes (une tradition bien française). On gueule pour tout et son contraire. Et c'est le ventre bien rempli que l'on fustige l'inflation qui, entendons-nous bien, n'impacte réellement (dangereusement), qu'une frange marginale de la population. Et c'est bien seulement pour le plaisir de gueuler.. Car finalement, les avions sont toujours aussi pleins comme le sont nos frigidaires. On a gueulé pour tout! " On n'a pas de masques à se coller sur le nez! C'est honteux!" , et quand on les eus on ne voulait plus les mettre.. On manifeste pour tout et n'importe quoi, mais jamais l'été, il faut tout de même profiter de ses congés payer.. On hurle contre la réforme des retraites, mais de retraites nous aurons, ce qui n'est pas le cas de tout le monde dans ce monde. Plus on a et plus on gueule, et on le fait parce qu'on nous permet de le faire et souvent parce que le média n'ayant rien à se mettre sous la dent en fait tout un "flan Mireille" de rien. Voyageons, allons voir ailleurs comment cela se passe. Allons voir là où ça crève, de faim, de maladies que l'on soigne facilement chez nous. Avant de gueuler parce que la visite (remboursée) du docteur à pris 1 euro, allons voir là où l'on ne peut se payer de soins médicaux... Merci de t'être livré ainsi Jean-Luc. Soixante-six ans et vingt ans dans l'âme et l'esprit.
J'adore tes éloges ! Blague à part, ça me touche d'autant plus que tu ne t'es jamais gêné à exprimer des réserves, ce dont je te remercie du fond du cœur. Je sais donc que ce que tu viens d'écrire est parfaitement sincère. ;-) D'autre part, j'ai écouté ton conseil et je me suis payé "Antidote" avec quoi j'ai corrigé cette première partie terminée. J'arrive maintenant dans la seconde. C'est très très dur de reprendre. On doute qu'on puisse faire aussi bien. Je verrai bien. Merci !
J'adore tes éloges ! Blague à part, ça me touche d'autant plus que tu ne t'es jamais gêné à exprimer des réserves, ce dont je te remercie du fond du cœur. Je sais donc que ce que tu viens d'écrire est parfaitement sincère. ;-)
D'autre part, j'ai écouté ton conseil et je me suis payé "Antidote" avec quoi j'ai corrigé cette première partie terminée.
J'arrive maintenant dans la seconde. C'est très très dur de reprendre. On doute qu'on puisse faire aussi bien. Je verrai bien.
Merci !
J'adore tes éloges ! Blague à part, ça me touche d'autant plus que tu ne t'es jamais gêné à exprimer des réserves, ce dont je te remercie du fond du cœur. Je sais donc que ce que tu viens d'écrire est parfaitement sincère. ;-)
Seul l'empereur, le vrai, le manchot s'entend, peut aussi dignement porter ce costume-là, sans avoir à y mouler son corps dedans avec force contorsions et simagrées. La réalité de l'être lui suffit, même en se dandinant, en se dodelinant ou en se ramassant magistralement sur la glace. C'est cela seul l'art du beau costume, celui qui sied naturellement sans avoir à y réfléchir. Joli choix, en tout cas, comme diatribe, pour le sujet posé :-)
voilà, pour une fois, un point de (très relative) divergence avec l'ami Léo... les images ! je me suis fatigué des images avec le temps, même si j'ai besoin, toujours, de la photographie, comme pour fixer ce qui serait immédiatement trop compliqué à traduire en pensée mémorisable... en attendant. Là, il en va de même, et je suis trop gourmand de tes mots si joliment assemblés (et dont tu maitrises maintenant si bien les secrets de leurs arcanes) pour m'attarder sur l'image qui me semble tellement moins propice à laisser vagabonder mon esprit. bravo encore :-)
Une première apothéose, incontestablement, puisque la vie du narrateur se poursuit, et que son auteur d'aujourd'hui nous lui réserve d'autres brillantes étapes. Je m'incline avec vigueur devant ce très beau moment.
Ce que mon texte illustre, c'est que ma position de genre est flexible. Autant dans "Ambre gris" je charge les filles en soquettes blanches, autant ici, c'est l'homme que j'accuse. ;-)
Je suis très sensible à la photographie, et je suis passionné de cinéma parce que ça fourmille de plans travaillés et souvent très esthétiques. Et elle est magnifique cette photo qui illustre ton texte. La force des femmes, la mythologie est sexiste car Atlas devrait être une femme, sans aucun doute possible. Il y a la charge mentale dans ton texte et bien pire, le réceptacle à toutes formes de diktat et on le perçoit de violences impardonnables.
Cette fin du voyage qui t'enseigne que ce qui a été vécu ne se représentera plus jamais à l'identique. Profiter de chaque moment pour ne rien regretter, le carpe diem de toute jeunesse qui même des décennies après continue de nous habiter. J'ai énormément aimé lire ta dernière phrase, unique. A plus tard !
Bonjour Chris,
Écrire un roman.. Une tâche passionnante et bien difficile. Je rejoins les conseils avisés de Léo, beaucoup d'idées à développer sans toutefois tomber dans les lieus communs. Du point de vue de la forme, je trouve que tes phrases sont trop longues souvent, trop chargées. Tu introduis trop de subordonnées avec le relatif "qui". Et fais attention aux répétions. Essaie de donner à ton texte un style moins académique car cela les éditeurs n'aiment pas trop. En gros, des phrases plus courtes, moins chargées en adverbes, un style ( "une patte" plus personnelle), et fais de ce sujet quelque chose d'inédit pour l'oeil avisé d'un éditeur. Et mets l'accent sur tes incises, cela donne du liant au propos, à l'intrigue. Voilà, en tous cas persévère, seul le travail paye dans ce genre d'entreprise.
Il fallait oser s'ériger ainsi face aux institutions aussi puissantes que sont la justice et l'armée pour contrer ce crime de "lèse-humanité". Je partage ton avis sur ces nécessaires piqures de rappel et je trouvais bien que ce site puisse les archiver et en assurer de façon régulière la promotion. Te dire aussi que le tout nouveau sujet d'écriture pour le mois de février vient de sortir et c'est Fabien qui régale. En qualité d'auteurs engagés, tu peux aussi si tu le souhaites proposer un sujet via l'adresse mail d'iPagination. Bon dimanche.
Grandiose écrit que celui-là. Las ! Ce regard percutant sur les "esprits de malfaisance sociale" semble perdre peu à peu de son pouvoir par les temps qui courent. Merci pour la piqure de rappel.
Né 12 ans avant mai 68, donc éduqué à l'ancienne tout en me prenant un souffle révolutionnaire en pleine figure à un âge où j'avais déjà compris les essentiels de la vie :-) Mes parents avaient des origines rurales, et j'ai vécu une partie de l'enfance en ville (un cauchemar pour moi) puis une autre à la campagne (une joie) et j'ai toujours cultivé cet aspiration à la ruralité depuis. Quand à leur niveau social, mon père était un artisan très travailleur mais très borné, et ma mère une secrétaire des études (dans une école d'ingénieurs agricoles), très travailleuse mais très soumise à son mari. Les deux aspiraient à être ce qu'ils n'étaient pas. Donc, j'ai connu une enfance étrange, pas épanouie du tout, solitaire, malgré une sœur (qui n'existait pas pour moi), très divisée entre des mondes différents :-) Rien qui ne peut se résumer ici !
Te lire me rappelle ce que Léo et toi aviez déjà dit sur l'aspect "universel" de ce qui est intégré dans "Les démons". Outre cela, je suis très heureux des échanges que ce récit amène ici. Ton expérience personnelle m'intéresse, me surprend, m'enrichit. En quelle année es-tu né ? Es-tu d'origine rurale ou citadine ? Tes parents étaient-ils de la classe laborieuse ou plutôt de celle des intellectuels ? ;-)