Encore un très beau texte Sam. Et si nous étions ce que la musique a fait de nous. Un fil de liberté. Je me permets de dédier ce texte magnifique à Fela kuti, Chostakovitch, Kurt cobain, marc knopfler, et à tous ces autres sans lesquels nous serions incomplet dans notre capacité dissidente
Dans un monde de mots, c’est un pluriel ouvert. J’apprécie moins le décoffré (mais Fabien si !), et toi moins S.Plath - pour moi, dentelle et poésie :)
j'ai mal utilisé l'expression ; dans mon esprit c'était "ne pas arriver à dire quelque chose" et non pas ne rien faire qui est pourtant l'exacte signification. Je pense qu'à chaque tranche de vie, l'amour a une résonance et un sens différent. Bonne soirée.
Bonjour et bienvenue. Dans l’espace public, on lit depuis ces dernières années beaucoup de témoignages de victimes de violences conjugales. Il est nettement plus rare de tomber sur le témoignage du bourreau. Votre texte est précieux à bien des égards. Tout d’abord parce qu’il rappelle le rôle indispensable de la justice pour se mettre en travers des coups. Qu’ensuite, de nombreuses violences résultent de failles béantes générées par des vécus et de l’arbitraire particulièrement cruel. Que cependant, cela n'excuse et ne dédouane de rien. Et dans cette quête de rédemption, il est surtout question de réparation, et de la nécessité de se réparer soi-même (se réparer c’est forcément soi-même mais il est bon de commettre cette erreur pour faire valoir l’importance de cette introspection), avant même d’imaginer de pouvoir réparer les torts commis. Les regrets se polissent au temps et à la prise de conscience incontournable pour qu’ils soient sincères. Aucun tribunal populaire ne peut être en mesure de condamner ou de pardonner qui que ce soit. En tant que lecteur, je ne peux être qu’ému. J’ai beaucoup aimé cette phrase qui caractérise si bien notre temps : « C’était étrange ces instants de bonheur, ces instants figés dans une carte mémoire ». La vie c’est le réel, de l’instantané et votre texte rappelle que ce que l’on fait mourir c’est aussi ce que l’on néglige et malmène. Concernant l’écriture, bravo, il manque quelques mots et certaines coquilles subsistent, mais vous avez les mots avec vous, et vous êtes parvenu à transmettre un point de vue pas facile du tout à incarner. C’est courageux et c’est fait avec sensibilité. Les mots sont l’antidote à de nombreux poisons. À vous relire, j’espère.
Bonjour Vickie ! Te tenir rigueur de quoi ? De ton honnêteté ? Certainement pas ! Je te remercie au contraire très sincèrement ! Vraiment ! Sois-en absolument certaine sans la moindre arrière pensée et à l'avenir, n'hésite surtout pas parce que pour l'instant, ici, toutes les remarques positives ou négatives sont bienveillantes. Du coup, c'est parfait pour moi !
A propos du féminisme, je n'ai peut-être pas suffisamment insisté sur le fait que Martine également m'utilise (pour rendre jaloux Bernard). Je ne suis pas rentré dans le détail, ce sera peut-être l'objet d'une suite, mais mon épouse m'a également utilisé durant 12 ans. Et quand finalement, j'ai rencontré ma lumière, Luce, en 1999, nous avons passé maintenant 23 ans ensemble que je caractérise textuellement de "rêve". Très honnêtement, je doute que la majorité des couples soit constitué d'individus qui s'aiment car il faut énormément de chance pour tomber sur son âme sœur. Ça m'a pris 36 ans, comme je l'explique dans le texte. C'est vrai aussi pour les garçons mais finalement, les filles, en surboum, pourquoi viennent-elles ? Que cherchent-elles ? La beauté intérieur d'un cavalier ? Vraiment ? Je pense que les hommes et les femmes s'utilisent mutuellement à des fins différentes par rapport à leur "ça" respectif. Parfois, miraculeusement, ils forment un tout harmonieux et totalement sincère. C'est l'exception.
Finalement, je crois très bien comprendre ton rejet de ce texte. J'ai travaillé sur un spectacle la semaine dernière "Sylvia" de F. Murgia. Techniquement, c'était parfait ! Musicalement, c'était top avec An Pierlé accompagnée d'un trio. Mais le propos m'a agacé et carrément mis de mauvaise humeur. Il s'agit de l'histoire (très féministe) de Sylvia Plath. C'est de la culture américaine. C'est du parlé en anglais. C'est de l'individualisme et c'est du "starsystemisme".
Bref, j'apprécie tes remarques comme celles d'Allegoria, Léo et Fabien. ;-)
Bonjour,
Tout d'abord pardon pour mon commentaire tardif...il m'aura fallu deux lectures pour comprendre ce qui me dérangeait: ton personnage parle de femmes comme des objets à posséder, les comparant même à des voitures...Même la femme avec laquelle ton personnage reste pendant douze ans il ne l'aime pas...comment est-ce possible?
Il lui reste ce souvenir de la belle Martine en disant qu'à 17 ans on n'est pas amoureux...pourquoi?
Bref, je n'ai pas la même vision de l'amour et de la femme que ton personnage et je crois que c'est en cela que personnellement ton texte me dérange.
Ce n'est que mon avis qui ne recèle pas la vérité en soi, d'autres apprécieront certainement beaucoup plus, à chacun son écriture, à chacun sa vision, à chacun ses mots.
En espérant que tu ne m'en tiendras pas rigueur: ce n'est qu'un commentaire de texte, pas le jugement d'une personne que je ne connais pas.
Oui il est vrai que le sms manque de superbe:). Dans les temps passés pour rompre on envoyait une lettre. Les duels c'était pas mal aussi pour laver un affront. :).. Ah tout se perd. Je reviendrai bientôt avec quelques textes. J'aimerais que mes journées soient plus longues.. Bien à toi chère Allegoria.
Un texte comme un patchwork ou plutôt un film dont la caméra se serait emballée. J'aime beaucoup ce côté brut de décoffrage et authentique. On écrit ce qui est sans fard. J'aurais toutefois aimé te voir décortiquer l'origine de " l'amour" du point de vue de la faille affective, aller plus profond dans le pourquoi du comment. Et oui je suis terriblement curieux:). Il ne faut pas hésiter à aller dans les profondeurs de soi, c'est ce qui rend les personnages que l'on crées, attachants. Et une spéciale dédicace pour l'hommage aux boucles rousses de notre chère Allégoria. Merci Patrice.
Un texte fort.. Que faire de notre douleur lorsqu'elle est insurmontable? Pour ma part je ne crois pas au deuil.. Votre texte démontre bien cela, la douleur reste présente comme une maladie qui dévaste tout. Dans ce drame bien sûr, il y a plusieurs morts, Evan, et puis la mort de cette famille aimée, la mort de l'enfance aussi chez Élise qui ne parvient pas à pardonner. Il y a forte teneur émotionnelle dans ce texte et l'on s'attache à Émilio ce qui est une bonne chose. Un grand bravo pour ce premier texte qui j'espère n'est pas autobiographique.
"(...)l'amour est un parcours d'apprentissage, probablement bien plus propice dans sa mise en œuvre lorsque les hormones en ébullitions se calment quelque peu." Cette phrase définit peut-être ce qui t'a heurté, nos visions d'une saison de l'amour ne sont pas équivalentes. Idéaliserais-tu l'amour ou serait-ce moi qui le galvauderait ? Est-ce la façon dont je décris l'amour à 17 ans qui a coincé la bulle (merci pour l'expression que je ne connaissais pas) ou est-ce ma vision de l'amour ? Est-ce la gaucherie du prétendant ou la gaucherie de l'auteur ? (qui, je te le confirme sont une seule et même personne).
En attendant de te lire, si le cœur t'en dit, je te remercie pour la sincérité de ton propos à la suite de la lecture attentive de mon travail.
Très amicalement,
Merci pour ta lecture attentive et tes observations ma chère Allegoria ! Comme tu dis, il faut des mots pour chacun. Je mets tes observations, pour lesquelles je tiens très sincèrement à te remercier pour leur honnêteté, avec d'autres d'une femme sexagénaire : "(...) pudique, honnête, sincère et tellement poétique ! De la dentelle…(...) !"
J'aimerais mieux comprendre ton point de vue. C'est la façon dont je le dis ou c'est ce que je dis qui te heurte ?
Très amicalement !
Les description si bien menées à la fois du décor du contexte des différentes transformation du personnage suite à ce drame que l'on ne peut comprendre que lorsqu on l a vécu m'ont autant troulee que émue
Comme Allégoria j'ai coincé la bulle, particulièrement sur ce passage "Je savais, ou plutôt j'imaginais, que les trop belles me riraient au nez alors je me tournerais éventuellement vers les occases, les accidentées, les obsolètes ou les fins de série." et tu n'es pas en reste sur la gaucherie du prétendant. On part donc de quelque chose de mécanique, à des émotions fortes, à des sentiments qui conduisent à de l'amour, et la toute fin de ton texte est émouvant. C'est ce qui m'a fait mettre en titre que l'amour est un parcours d'apprentissage, probablement bien plus propice dans sa mise en oeuvre lorsque les hormones en ébullitions se calment quelque peu. J'ai beaucoup aimé "le pont du canal", je me suis presque imaginé un duel en face à face dans un western, avec les gens qui regardent du saloon l'issue de l'affrontement. Pour le "Syndrome du petit frère", j'ai trouvé cette dernière phrase extraordinaire "Quand j'y repense, elle était vraiment mal équipée pour être mère et pourtant, je suis très content qu'aucun expert n'ait pu le lui interdire." Dans le précédent texte d'Allégorie je parlais de galerie d'art, ton texte est un collage plein de vies et d'authenticité qui laisse une nouvelle fois à réfléchir.... à plus tard.
Particulièrement pour cette notion de vide. Quant aux ombres du passé, on dit à tour de bras que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. J’y crois pourtant. En tout cas, ces ombres dessinent peu à peu la personne qu’on est, en devenir permanent. Et ça - de mon point de vue, c’est beau et c’est riche :)
C’est toujours difficile d’ajouter quoi que ce soit à tes commentaires. Ils sont concis, ils tirent en plein dans la cible. Dans les cibles, pour être plus juste. Et ça fait chaud au cœur. Alors merci pour ça :)
Pour cette dédicace inattendue ! C’est fréquent que de nous lire tous ouvre des pistes et des fenêtres à notre écriture. Et c’est tout le sens et toute la beauté du partage ici sur iPagination. J’ai lu plusieurs fois ton texte. Et je n'ai pas fini de m'interroger. Fiction ? Témoignage ? Un peu des deux ? Et finalement qu’importe. C’est authentique. C’est un reflet. Celui du village des Deux-Acren. Celui de la fin d’un 20ème. Celui de ruptures, de quêtes amoureuses. D’un personnage parfois cru dans ses propos – peut-être un peu trop pour allegoria ;) Il faut des mots pour chacun. Je trouve que ton introduction avec le pont, tes parties sont plutôt bien vues, elle caractérise ton personnage au fil du temps qui passe. Merci à toi :)
Si seulement les épreuves de la vie pouvaient devenir ainsi, après avoir rempli leur office. Alors l'héroïne (mais finalement chacun, chacune de nous) serait sur le bon chemin, avec cette ombre du passé sur son petit bout de vélo. Mais voilà, l'épreuve ne faisait que commencer et la phrase assassine, placée astucieusement à la fin du texte, laisse un vide autrement plus envahissant que cet appart à moitié vidé. Un texte qui continue à imprégner, même après le point final. Merci, Allegoria.
De la citation de Borges à cette chute phénoménale ton texte nous happe rapidement dans une spirale infernale. On évolue dans une galerie d’art aux références raffinées comme peut l’être le bonheur que l’on pense sacré. L’âme est au dessus et les murmures d’une fratrie conspiratrice ne suffisent pas à alerter sur le drame qui se joue. C’est très fort, j’aime beaucoup, beaucoup. Merci Allegoria.
Pour le coup, tu me touches vraiment beaucoup. Je pense que lire, c’est mettre sa patte au fil des lignes. Alors quand j’écris, je jette - c’est vrai j’essaie ;) - des touches des couleurs des blancs. Je balance vers d’autres imaginaires. Je laisse la place. Le rêve c'est que chacun s’y trouve. Personn-age c’en est sans doute la base. Je guette le site aujourd'hui, j'attends ton texte :)
J’étais mal à l’aise face au sujet. C’est ta participation une fois de plus qui m’y a encouragée. Je suis contente si la fin t’a embarquée. Merci vickie :)
C'est sans doute un peu aussi un saut sans filet, mais combien bon :) Quant à la couardise de l’amoureux, il lui a - au moins - épargné le sms ;) Merci mon cher Fabien. À quand de te lire ?
J'imagine certains peintres jeter des traits vifs aux couleurs variées. Sans hésitation, ils en terminent certains, d'autres pas. Mais tous se rejoignent dans un tout plus ou moins limpide, plus ou moins mystérieux. Des gouttes de couleur jonchent le sol de l'atelier, irrémédiablement perdues aux yeux de la postérité. Pourtant ces déchets, ces tâches, ces plaies et ces saignements invisibles sont envisagés par celui qui regarde la toile avec attention, comme il est aussi possible qu'il les ait imaginés. Tu écris un peu comme ces peintres que j'imagine.
Au delà de la forme, tu racontes une histoire tout à fait particulière qui est aussi, si on la transpose un tant soit peu, universelle.
J'ai revu mon amoureuse rousse qui m'avait accordé une danse et un baiser dans l'espoir de rendre jaloux son "Bernard". Je m'autorise à dire son nanar. Je te remercie pour ce récit qui, en plus de tout le reste, me donne le thème que j'exploiterai et que je partagerai très certainement demain avec toi et avec nos autres amis ipaginéens.
J'avais imaginé autre chose mais non, grâce à toi, ce sera bien mieux.
Ah l'amour, qu'est-ce finalement? Un frisson pris au piège de l'habitude (s'il dure).. Comment aimer et qui aimer? L'amour une extension de l'amour de soi.. Mais ton amoureux dans sa missive assassine et son manque d'humanité ne doit avoir pour destinée que l'oubli. Il y a beaucoup de "la mort à crédit" dans ton style. J'aime toujours autant
J'ai aimé la description de l'antre qui "pue la mort et la solitude". Et plus encore, les derniers mots, ceux de l'antre-matrice : "ce n’est pas un enfant que j’imagine, c’est un bécasseau, un oisillon déplumé, trop gras, lourdaud, vulgaire et débile." Merci pour ce partage Valérie :)