C’est toute la puissance de l’Olympe que j’ai ressenti à la lecture de ton poème. Entre mythologies grecques et romaines ce sont tous les éléments qui les caractérisent si bien qu’il m’a semblé apercevoir : le feu de Vulcain, le tonnerre de Zeus, l’eau de Posséidon ou encore Hélios et le soleil, Eole et ses vents sans compter les myriades d’étoiles qui sont le sanctuaires de bien des héros et héroïnes et je pense à Cassiopée ou encore sa fille Andromède… Des imaginaires que tes vers honorent d’une merveilleuse façon. Merci Francis-Etienne.
Merci Léo pour ta magnifique impression devant ce poème. J’irai encore plus loin dans l’affirmation de la sensation. Il y a quelque chose de décadent et de très autocratique dans le texte. Il semble bien que l’aristocratie, dont les premier vers fixe le cadre, se corrompt de l’intérieur, avec cette perception machiavélique que l’on retrouve aussi dans Lorenzaccio ; ce qui m’a intéressé dans la construction du poème, c’est de traduire une expression de beauté dont le luxe couvre ce monde fermé et en même temps une affirmation de la vacuité de la richesse et de la jeunesse, comme si les valeurs essentielles de la vie disparaissaient de la vie elle-même, anéanties par l’orgueil et la vanité. L’ancestralité du pouvoir s’affirme lentement jusqu’au bruit de bottes. La poésie par son pouvoir magique de mots peut décrire toutes les nuances d’une même impression ou toutes les facettes d’un même monde. Elle l’outil le plus fin dont on puisse rêver et c’est pour cela qu’elle exige d’être maniée avec précision et respect de la règle. Merci aussi Léo pour ta remarque sur la métrique d’un vers au dernier tercet. Je ne trouve pas d’anomalie, il y a bien 6 pieds soit 12 syllabes. Mais je vais y revenir. Il se peut que le « lors » employé après la césure surprenne. Merci encore de tout cœur. Une branche d’ivoire accrochée au soleil Berce tout l’univers d’un mystérieux sommeil.
Le truc c’est que si c’est une évidence il n’est absolument pas nécessaire de le souligner. Le souligner est une forme de pléonasme en quelque sorte. Cela fait deux pléonasmes et deux répétitions en 3 phrases, ça me semble beaucoup mais si c’est mûrement réfléchi et assumé pas de soucis. Rappeler que le lecteur n’est pas dans la tête de l’auteur et ne comprends en conséquence pas toutes les logiques qui n’appartiennent qu’à lui, sauf si bien sûr ils lisent un livre de philo qui les convoquent à cet exercice de réflexion intensive. Dans un récit il faut que ça s’enchaine de façon fluide et sans prise de tète. Même si je mesure bien que faire simple est souvent compliqué lorsque l’on est généreux de la plume ;-) à plus tard.
Merci pour ton observation, Léo. Toutefois, le mot évidence a deux sens ici. C'est sa répétition qui fait tout l'intérêt de la formulation, car le mot est le même en dépit de deux connotations. Le premier "évidence" conclut une démonstration quasiment mathématique faite à partir d'un autre jeu sur les sens : "s'accrocher" et "tenir". On ne peut pas s'accrocher à quoi que ce soit si on a rien à quoi tenir, c'est une évidence. cqfd si je peux dire. A partir de là, le second "évidence" exprime une sympathie immédiate envers une personne. Toutefois, la phrase étant sortie de son contexte, je comprends que ça ne te soit pas apparu avec évidence. ;-)
Voici donc le contexte sachant qu'Antonia est une "escort girl", une prostituée, quoi.
"Aujourd’hui sera drôle et drôle parce que je ferai exactement la même chose que ce que j’aurais fait s’il avait fait moche. Et qu’on me croie ou pas, je m’en fiche au fond car ce qui compte c’est que le vieux veuf le croie, lui, lui et sa crédulité enfantine, cette candeur qui lui fait encore croire qu’il a droit à un peu de lumière. Pourquoi pas Antonia ? On n’a pas grand-chose à quoi s’accrocher quand on n’a plus personne à qui on tient. C’est une évidence. De là où j’étais, la brindille qui flottait à portée de main sur la surface de l’eau m’apparut comme une évidence."
Un mot tout en douceur d'où coule la tendresse (le rythme donne au lecteur ce ressenti en plus des mots choisis). Un mot porteur de sens, profond. Enfin, un mot touchant. Merci Ioscrivo !
J’ai vivement pensé à la citation suivante de René Char « “Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront. » avec cette originale idée que deux saisons séparées puissent se rejoindre et se succéder à l’envi.
De nombreuses références se juxtaposent comme dans un rêve accumulant de nombreux symboles et pistes de réflexions, dont seul le cerveau qui les narre dispose des clés.
Ce sont les injonctions courtes et laconiques qui m’ont fait imaginer mon scénario et aussi parce que je viens de lire un excellent article sur l’IA et la tendance qui vient à déléguer sa pensée à la machine au risque de désaprendre à le faire par soi-même. Merci de m’avoir apporté la précision de ton point de vue, qui m’enrichit d’une nuance toute aussi intéressante.
Ou comment avoir imaginer qu’une personne aurait pu être guidé par son amour dans les années 80 avec juste un plan papier pour lui rappeler le chemin :-)
Dire je t’aime par télégraphe, par télégramme, par répondeur, par sms, par e-mail, envoi postal ou se déplacer…
Les moyens de le dire et de le dire plus fort sont nombreux. Il faut se déplacer, c’est mieux :-)
Ton poème narre un temps où l’élégance et la pureté se mêlent à la fragilité de la jeunesse. C’est à la fois beau et raffiné et dans mon ressenti vain et peut-être même dans le déclin. Je me suis permis une petite annotation car il me semble qu’un mot est en trop dans le dernier tercet. Bonne nuit Francis-Etienne.
Bonjour et merci pour ce premier chapitre qui décrit bien les actions dans un déroulé travaillé. Il manque juste un contexte plus global pour comprendre dans quoi s’inscrit l’histoire et une intrigue qui la conduit. Développer les personnages dont on ne sait que très peu de chose. Certaines phrases mériteraient d’être plus courtes. Bonne nuit.
Bientôt des GPS boostés à l’IA et connectés aux algorithmes sui connaissent tout de vous, qui savent où aller, pour quoi faire, comment le faire, work in progress…
Bonsoir Léo. Merci pour ces compliments, ils me touchent! Cette chanson est ancienne, une bonne dizaine d'années : je l'ai retrouvé au fin fond de mon ordinateur... D'autres suivront, promis!
Cher Léo, un pas de plus vers le monde merveilleux que tu m’offres à chacune de tes lectures, comme si le texte s’enrichissait de la brillance de ton esprit. Merci encore de tout mo cœur. Dans l’espace si concis du sonnet, on doit trouver un rythme soutenu qui ne laisse pas le temps au lecteur de flâner sur un sentier secondaire mais on doit l’éblouir par la profusion des sentiers qu’il pourrait emprunter et ainsi devancer son esprit avant qu’il n’ait eu le temps de s’attarder sur une invitation à rêver. La richesse du détail est essentielle et elle commande cette technique d’écriture que le Duc de Saint Simon utilise abondamment, comme si la surenchère de détails suffisait au récit, rendant la narration proche d’une forme de réalité presque vivante et pourtant narrée. Toutes mes lectures me servent dans le mode d’expression que j’ai choisi. On peut alors se poser la question de l’influence d’un auteur sur notre propre expression. Peut-on avoir un style propre, indépendant de nos lectures, ou au contraire cisèle-t-on notre écriture à l’outil d’un autre écrivain ? Je suis convaincu que nous puisons dans nos lectures des attitudes de composition dont nous fondons la matière « en fusion » dans notre singulière création. Ainsi sans plagier, nous nous parfumons de Proust ou de Rimbaud, comme si sous avions choisi de présenter notre travail avec l’élégance d’une femme dont le parfum invisible habille nos sens d’une admiration pour la beauté dont le moindre détail nous fascine. Merci encore Léo de me permettre de préciser autant de détails en répondant à tes si généreux commentaires. Merci encore de tout cœur, et à tout de suite. Francis-Etienne. Sous la voûte d’un ciel à la tiède douceur Jaillit parfois un rire aux lèvres d’un noceur.