Somnolence des mots
Cher Léo, tes mots comme des feuilles d'arbre m'ont tellement réjoui. Tu sais lire et transcrire les plus subtiles nuances. Oui la poésie utilise aussi la laideur et c'est un registre unique comme celui d'un clavier d'orgue. La laideur en poésie demande de l'élégance dans le phrasé, de la lumière dans l'obscurité, du parfum sous la l'odeur d'ail, elle demande aussi de la platitude. Ce poème est un bon exemple de ça. On y trouve des choses simples "un drap de misère ", de la lassitude "fatigué comme un épouvantail "mais surtout de la laideur "où s'ébroue un ivrogne". On recherche de la nuance, du touché, de la caresse. C'est un peu ma spécialité. Beaucoup de mes textes traduisent cette relation avec le fugace, la mort et l'envie, et je dois avouer que le rapprochement avec Jerôme Bosh m'a flatté et m'a aussi ouvert la grille d'une lecture autre. Merci en tout cas pour être aussi sincère. J'aurais aimé poursuivre notre conversation mais comme tu le sais peut-être, j'ai vendu mon appartement il y a deux jours et maintenant les choses sérieuses commencent avec son lot de documents à fournir, a photocopier ou à scanner. J'ai déjà repli un formulaire envoyé par le notaire, formulaire de 6 pages....je suis donc à mon bureau ! Merci Léo encore une fois merci grandement. Cordialement, Francis Etienne. Sous son jupon de sel la vague balbutie
Des mots au goût de pluie en pleine acrobatie.