Aux portes de l'Eden
Merci Léo encore une fois pour ce magnifique commentaire, qui me traduit parfaitement ton humeur en lisant ce poème. Oui il s'agit bien de recettes magiques, qu'il faut essayer, mais certes elles ne font pas partie du bréviaire catholique, mais comme tu le sais, il est nécessaire d'explorer ce qui semble être une hantise de l'humanité : la magie. Alors la poésie est l'instrument parfait pour exprimer la magie. Elle mélange des couleurs, elle mêle des mots, elle ouvre des images, dont le poète doit habilement jouer pour créer dans l'esprit du lecteur ce sentiment de potion, de potion magique. Qu'est-ce que la magie en poésie ? C'est l'art de faire apparaître ce qui est invisible, c'est l'art de faire vivre ce qui est mort, c'est aussi l'art de déshabiller la réalité de son voile de pudeur. Les magiciens sont des êtres qui possèdent des pouvoirs, comme les poètes. Ces pouvoirs ne sont pas une expression de la puissance, mais ils sont une expression de la connaissance, dont le lecteur n'a pas la clé. On est toujours fasciné par quelqu'un qui est particulièrement instruit dans une cause quelconque. Cela peut l'être un point d'histoire, cela peut être une page de sciences, ou une connaissance de la littérature. Le magicien est celui qui ouvre le monde inconnu de notre méconnaissance, car au bout du compte, lorsqu'on découvre « les ficelles » du magicien, on perd aussi la magie. La poésie entre dans cette catégorie là, car elle est aussi illusion. Merci encore une fois Léo pour ce commentaire qui encore une fois m'a ouvert l'esprit sur un détail particulier de la poésie. Je te dis à plus tard. Cordialement, Francis Étienne. Rampant comme un serpent serti de diamant le soleil se faufile au fin fond d'un instant.